Mélanges, avril 2022, XIX
1. — CoViD-19. La lettre d’Yves Rasir, toujours aussi gratuite, aussi intéressante, aussi bien écrite et aussi agréable à lire : « Les aveux à venir ».
2. — LANGUE, dévacciner. Macron (vidéo) : « Vous auriez été vacciné en décembre et dévacciné en janvier. »
Certains s’interrogent sur le sens du mot dévacciner, qui ici ne peut que signifier « cesser de vacciner ». Le préfixe dé ne signifie pas toujours « défaire ». Exemple, déparler défini par Littré :

• déparler
Discontinuer de parler. Il ne s’emploie qu’avec la négation. [...]  « Jusqu’au soir nous ne déparlâmes pas un moment » [autrement dit, nous ne cessâmes pas de parler], Rousseau, Conf. III. [...] On pourrait dire aussi avec l’interrogation  : Quand déparlerez-vous  ? [autrement dit, Quand cesserez-vous de parler ?].

Noter l’excitation de Macron dans la vidéo, depuis quelque temps acculé il ne parle plus, il mord.
3. — CoViD-19, vaccins, rappel douloureux, mais utile. Macron (https://archive.ph/L7j7J), 27 décembre 2020 :

Je l’ai dit, je le répète : le vaccin ne sera pas obligatoire. Ayons confiance en nos chercheurs et médecins. Nous sommes le pays des Lumières et de Pasteur, la raison et la science doivent nous guider.

« Ayons confiance en nos chercheurs et médecins » et « la raison et la science doivent nous guider » sonnent aujourd’hui particulièrement faux, puisqu’on apprend que c’est l’officine tentaculaire McKinsey – payée à prix d’or, comme le souligne Philippe de Villiers, et proche de Pfizer le multicondamné – et non la science qui a guidé et guide la politique sanitaire de la France.
Enfin Macron aura beau dire, répéter et jouer sur les mots, le vaccin est obligatoire pour les soignants et aide-soignants – entre autres métiers – s’ils veulent conserver leur travail, donc leur rémunération.
À la rue, Macron ! jamais on n’aura vu pareille voirie présider au destin de la France.
4. — LANGUE, voirie. Littré :

• voirie
Fig. et très familièrement. Personne digne de tout mépris, d’être jetée à la voirie. « Qui nous a fait recevoir parmi nous/Cette voirie  ? », La Fontaine [« le Psautier »].

(Le texte du « Psautier » est ici.)
5. — LANGUE, par-dessous la jambe. Lepoint.fr, titre d’un article de la brosseuse à reluire Nathalie Schuck (qui trouve que Macron est un « fin lettré » : leçon 409) : « Emmanuel Macron ou la campagne “par-dessus la jambe” ».
L’expression consacrée est par-dessous la jambe et non par-dessus la jambe. Voir par exemple Littré :

• jambe
[...]
Fig. Jouer quelqu’un par-dessous jambe ou par-dessous la jambe, obtenir sans peine l’avantage sur quelqu’un. [...]
« Maisons comptait le jouer [Canillac] sous jambe, et gouverner le duc de Noailles », Saint-Simon, 393, 82. [...]
Traiter quelqu’un par-dessous la jambe, le traiter comme une personne de peu de conséquence.

Par-dessous la jambe est l’équivalent de sans faire d’effort, avec désinvolture, en bâclant et cetera.
Lorsque adolescent je jouais à la pétanque, je lançais parfois au sens propre ma boule par-dessous la jambe quand un point était très facile à prendre (une manière de me moquer de l’adversaire) ; ce qui est probablement antiréglementaire, puisqu’on doit garder les deux pieds au sol et joints (en occitan, petanca, « pieds joints » ou « pieds fixés au sol »), sauf pour les unijambistes, bien sûr – j’en ai connu un, très bon joueur avec sa béquille en bois patiné, on l’appelait « le Niçois ».
6. — LANGUE, langue de bois. Guy Mettan sur Arretsurinfo.ch (Suisse) : « On se moque des Russes qui ont interdit d’utiliser le mot “guerre” pour celui d’“opération spéciale”. Mais les médias occidentaux ne font pas mieux, eux qui sont alimentés en permanence de messages-clés et d’éléments de langage, prohibant par exemple l’usage d’expressions telles que “référendum de Crimée” ou “guerre civile du Donbass”. »
7. — LANGUE. Troublant. On entend ce qu’on veut (vidéo) : « Macron démission ! » ou « Macron président ! ». Une question d’a-priori.
8. — Pince-sans-rire, 3 avril.
Emmanuel Macron, « @EmmanuelMacron. Officiel du gouvernement. France » :

Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.

Ma réponse :

Vous êtes sûr ?
Est-ce que McKinsey confirme ?
Nous pratiquants de Twitter avons une grosse expérience de l’infox par l’image – et de l’infox d’une manière générale.

Noter que Poutine, bien sûr, dément, mais l’un est-il plus fiable que l’autre ? et chacun connaît bien mieux Macron que Poutine. Macron veut la peau de Poutine et tente de passer pour un humaniste à la veille de sa non-réélection : la propagande de guerre d’un côté comme de l’autre ne s’embarrasse de rien. En outre Macron n’a jamais été le poinçon, l’estampille de la vérité, on le sait trop bien, on l’a appris à nos dépens.
Un autre de mes touites, sérieux celui-là :

Pour virer Macron et pour qu’il soit jugé, je suis prêt à voter Mélenchichon au deuxième tour. Qu’on se le dise.

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9. — LANGUE, accord, syllepse. Plusieurs fois font coutume ou Plusieurs fois fait coutume ? Je préfère la deuxième proposition. Le nom que les grammairiens donnent à cet accord : syllepse grammaticale ou syllepse de nombre. Le Dictionnaire de l’Académie donne ici une définition de la syllepse rhétorique :

• syllepse, n. f.
T. de Rhétorique. Figure par laquelle le discours répond plutôt à notre pensée qu’aux règles grammaticales. [...]

L’Académie cite Racine, la syllepse ne saute pas aux yeux, elle est dans l’opposition le pauvre/comme eux :

Entre le pauvre et vous, vous prendrez Dieu pour juge,/Vous souvenant, mon fils, que, caché sous ce lin,/Comme eux vous fûtes pauvre, et comme eux orphelin (Athalie, IV, 3).

Cette définition trouvée sur la Toile me paraît meilleure :

• syllepse. Tour syntaxique qui consiste à faire l’accord des mots selon le sens, et non selon les règles grammaticales (ex. « minuit sonnèrent »).

10. — LANGUE, jargon de Twitter, ratio. Que signifie « ratio » sur Twitter ? Ladn.eu :

Ecrire « ratio » en commentaire d’un tweet est un moyen de souligner que le tweet en question a suscité au moins deux fois plus de réponses que de nombre de likes et de retweets. Le ratio n’est dans ce cas pas à l’avantage de l’auteur. Car les commentaires (sans likes ou retweets associés) sont généralement [écrits] pour railler l’auteur d’un tweet ou donner un avis contraire.

11. — CoViD-19. Hélène Banoun : « Interdiction de prescrire (et d’auto-prescrire) pour les médecins non vaccinés, même pour les médecins ayant cessé leur activité ! L’Ordre des médecins refuse à une retraitée de prescrire à ses proches ! »
Abus de pouvoir ? L’Ordre a-t-il le droit d’aller aussi loin ou est-ce du domaine de la loi ? Je remarque qu’aujourd’hui le moindre petit détenteur de pouvoir abuse de ce pouvoir : il a des modèles célèbres en haut lieu, des modèles de tyrannie et de tyrannisation de ceux qu’il considère comme ses inférieurs.
Si l’Ordre tyrannise les médecins, il tyrannise indirectement les patients.
12. — LANGUE russe, 1/2. Voici la réponse d’un ami, rédacteur de Barbarisme.com (« Abécédaire raisonné du néo-crétinisme »), à qui je demandais des éclaircissements sur la prononciation et la transcription en caractères latins (translittération) des patronymes russes (Khrouchtchev, Brejnev,...).

• Le nom de Khrouchtchev (Хрущёв), d’ascendance ukrainienne, se prononce khrouchchoff (kh représente une jota douce). Le ë se prononce comme yo ou comme o, selon la consonne précédente. Chtch se prononce comme un double ch, et les finales en -ev ou -ov se prononcent -eff ou -off (assourdissement de la consonne finale — mais, dans les déclinaisons, la prononciation en -v est rétablie : Khrouchchova [Хрущёва : de Khrouchtchev]).
J’ai entendu des Soviétiques (il y a longtemps) prononcer le nom de Brejnev brejnioff, comme si c’était Brejnëv (Брежнёв). Pour moi, le mot Brejnev vient de bereg : la rive ; cf. Beregovoy : riverain.
La finale en -atchev ou -atchov servait pour créer des noms propres (cf. Pougatchov).

À propos du patronyme Ponomarew, il écrit :

• Les finales de noms russes en -ew sont courantes dans les transcriptions allemandes, le w final devant se prononcer comme un v, c’est-à-dire en fin de compte comme un f.
Ponomar en russe signifie sacristain. Ponomariov (Ponomarew), c’est sans doute quelqu’un qui a eu un sacristain dans sa famille.

13. — LANGUE russe, 2/2. Boucha ou Boutcha (ville choisie par les autorités états-uniennes, dites aussi amerloquaines, pour la proximité de son nom avec butcher, « boucher », selon certains) ?

Les articles en russe parlent de la ville de Boutcha (Буча).

Mais peut-être le nom ukrainien est-il différent, précise le rédacteur de Barbarisme.com (« Abécédaire raisonné du néo-crétinisme »).
14. — Médias, liberté d’expression. Corinne Reverbel : « Très bonne nouvelle pour la liberté d’expression, @elonmusk, qui vient d’acquérir 9% de Twitter, a été nommé au CA, [ce qui fait] de lui le premier actionnaire de l’entreprise. »
15. — LANGUE. Mieux que Riquet à la Houppe, Foutriquet à la Houppe (on parle beaucoup sur les réseaux sociaux du faux toupet de Macron, de sa moumoute bicolore sous certains éclairages, tout est bon aux commentateurs pour exprimer leur sincère détestation de l’Ogre d’Amiens : la moumoute est une preuve supplémentaire que tout est faux dans le Macron).

• Littré
foutriquet
[...] Terme de dénigrement populaire et bas. Petit homme.
• Dictionnaire de l’Académie
foutriquet
[...] Fam. et péj. Homme chétif, de petite taille et, par extension, personnage insignifiant et incapable.

16. — Election présidentielle, 6 avril. Eric Verhaeghe s’est posé une bonne question : « Comment von der Leyen [présidente de la Commission européenne] punira la France si Macron n’est pas élu ». Von der la Hyène.
17. — LANGUE, abîmer. Un mot à la mode depuis quelques mois chez les politicards et les journacloches et autres moutons et consommé à toutes les sauces, abîmer. Exemple : la démocratie est abîmée.
18. — Election présidentielle. Macron refuse les débats, il est le pire des abstentionnistes.
19. — CoViD-19, arnaque par faux résumé. Hélène Banoun : « Comment les affidés de l’industrie sabotent un essai clinique sur l’efficacité de l’#ivermectine dans la #COVID19 et comment le résumé de l’article dit le contraire des résultats.  N. B. : les journalistes [et les médecins] ne lisent que le titre et parfois le résumé ! »
Je me souviens très bien que Raoult dans un entretien vidéo a signalé la même chose il y a longtemps : il arrive que le résumé d’un article médical contredise les résultats rapportés par ce même article. J’ai dû en parler ici.
20. — CoViD-19, vaccins. Hélène Banoun : « Témoignage d’une anesthésiste qui a vérifié le compte des lymphocytes de ses patients : [une] lymphopénie apparaît [...] 6 mois [après l’injection]. »
Lymphopénie : « Trouble sanguin qui se concrétise par une diminution de certains globules blancs, appelés lymphocytes B et T, et affecte l’efficacité du système immunitaire. »
Penser au sida (« syndrome d’immuno-déficience acquise»).
21. — CoViD-19, vaccin antigrippe. Etude signalée par Hélène Banoun. Extrait : « Plus la couverture vaccinale contre la grippe chez les personnes âgées d’un pays est élevée, plus nous constatons de décès liés au Covid-19. [...] Contrairement à l’opinion courante, la vaccination contre la grippe chez les personnes âgées pourrait être un facteur aggravant en ce qui concerne les décès liés au CoViD-19. » (Traduction Google.)
22. — LANGUE. Bercoff, alias M. Effectivement : « Qui d’entre vous Français n’ont pas de mutuelle ? »
Dit-on « Qui sont d’accord ? » ou « Qui viendront avec moi ? » ? Mode naissante, hypercorrection, inclusivisme (n’oublier personne) ?
23. — Frotus : « Grande fébrilité chez Macron. Un cadre s’inquiète : “Les retours de terrain ne sont vraiment pas bons.” »
Commentaire : « Traduire : “Les retours de terrain sont dégueulasses : les gens vomissent.” »
24. — LANGUE, CoViD-19, vaccins. Virginie Joron, député au Parlement de l’Union européenne (et non au Parlement européen, distinguo) parle des problèmes d’aménorrhée chez les vaccinées.
Macron aurait dit : « celles et ceux qui n’ont plus leurs règles ».
25. — Election présidentielle, 7 avril. Jean Le Taxé : Macron « président des téléspectateurs ».
Très bon résumé.
26. — CoViD-19, Italie, vaccination obligatoire. Se fondant sur un article payant de Corriere.it, Florian Philippot écrit : « Ça y est, l’Italie commence à mettre des amendes aux non-vaccinés qui ont plus de 50 ans ! Si ça arrivait en France on créerait un fonds national pour les payer. Car c’est du fascisme authentique ! »
Il faut absolument éjecter Macron (et repousser les autres candidats provaccins), car s’il est réélu voilà ce qui arrivera en France.
27. — LANGUE, écriture inclusive, 8 avril. Gaalli : « Véridique. Le comité d’éthique de ma fac a refusé mon projet de mémoire, car je n’ai pas écrit en “écriture inclusive” dans les documents qui étaient à destination des participants à ma recherche… »
En Macronerie tout est permis ? Rappels...
• Lefigaro.fr : « Edouard Philippe bannit l’écriture inclusive des textes officiels. [...] “Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive”, écrit le chef du gouvernement, dans cette circulaire à paraître mercredi dans ce même JO. »
Si l’inclusif est banni « en particulier » des textes officiels, il serait assez logique qu’il fût banni aussi de l’Education nationale.
• Article 2 de la Constitution : « La langue de la République est le français. »
• L’inclusif est laborieux aussi bien à l’écriture qu’à la lecture, il est une clownerie qui se résout en temps perdu pour tout le monde.
Mise à jour. J’apprends qu’il s’agit d’une faculté canadienne. Ce fut cependant une bonne occasion de rappeler certains faits ; le même genre d’affaire aurait pu avoir lieu en France.
28. — LANGUE, Jacques Attali : « Honte à ceux qui, à droite comme à gauche, se laveraient les mains des résultats des prochaines élections présidentielles. On ne construit rien sur le pire. Soyez courageux et choisissez entre deux de vos adversaires. Ne laissez pas l’indignité s’ajouter à votre défaite ! »
Je réponds à Attali : « Charabia. “Choisissez entre deux de VOS adversaires”, au lieu de “Choisissez entre deux DES adversaires” : l’électeur au second tour n’aura pas forcément à choisir entre deux personnes qu’il déteste » et j’ajoute que la prochaine élection est UNE élection présidentielle, et que le pluriel « élections présidentielles » est inadéquat, puisqu’on n’y élira qu’une seule personne.
29. — CoViD-19, hôpitaux. Publicsenat.fr : « Le gel d’une partie du budget des hôpitaux scandalise la commission d’enquête du Sénat. »
30. — LANGUE, substantivation, rationnel, narratif. Depuis quelques mois, on rencontre force utilisations du mot rationnel comme substantif. Exemple : « Il n’y a aucun rationnel médical à maintenir une vaccination obligatoire » (ici). Ne parlons pas de la substantivation de narratif, la prolifération est manifeste : « La banque centrale russe ridiculise le narratif américain » (ici).
31. — La Macronerie est décomplexée, totalitaire et s’immisce partout. Selon elle la vie privée ne devrait pas exister.
32. — CoViD-19, vaccins, 9 avril. Libération : « Après trois mois, le rappel n’empêche plus les infections omicron #Covid19. »
Selon une étude rapportée par Banoun, la protection est de quatre semaines.
33. — LANGUE. S’exprimant dans un français irréprochable, le malade n’a pu être pris en charge par le personnel soignant, qui n’est pas parvenu à comprendre ce qu’il disait.
34. — Guerre russo-ukrainienne. Nicolas Maduro, président du Venezuela : « L’Occident se coordonne dans une grande guerre hybride et quasi totale contre la Russie. [...] La dictature médiatique de l’Occident est plus visible que jamais pour justifier une escalade qui pourrait conduire à [une Troisième Guerre mondiale] dévastatrice » (source).
En effet il est manifeste que l’Occident – dont les Etats-Unis et leur toutou Macron – veut une grande guerre, et les grands médias et leurs invités font mine de ne rien voir.
35. — LANGUE, « Ben voyons ! ». Liberation.fr : « Moi fasciste ? Ben voyons », a lancé Eric Zemmour à la tribune de son meeting dimanche à Villepinte. Quel argument… et pourtant ses fans sont séduits. Car ces deux mots [« Ben voyons ! »], qui font fureur en ligne, sont devenus un quasi-slogan officieux de la campagne du désormais candidat. »
Il est en effet curieux qu’une formule aussi bateau ait autant de succès.
36. — Réflexions après la lecture des nouvelles sur Twitter avant d’aller voter, 10 avril.
• Le progressisme est un régressisme orwellien.
• L’inclusif interdit « Tous les hommes sont frères ».
• On délivre des diplômes aux élèves uniquement pour leur faire croire qu’ils n’ont pas perdu leur temps à l’école.
• Etre pessimiste, ce n’est pas forcément être en avance, ça peut être être en retard.
• Ma devise : au premier tour, voter pour le candidat que je préfère et ne pas tenir compte des sondages.
• Trop de spontanéité sur Twitter, des gens s’enflamment et commentent un touite sans l’avoir compris.
• La cacographie est une maltraitance de la vue et du sens.

« Macron tu hors de ma vue. » Trouvé ce jour sur Twitter.
Slogan de l’Union populaire mélanchoniste* ?
Quelle langue ? Et quel sens ?

Source.
Ni « tue hors de ma vue » ni « tu es hors de ma vue » ne sont des solutions à ce rébus. Le touite reçoit néanmoins six « like ».
* Voir sur Melenchon2022.fr : « L’union populaire pour le programme l’avenir en commun ».
37. — CoViD-19, vaccins. Hélène Banoun : « Dissimulation par le ministère de la Défense [des Etats-Unis] des effets indésirables sur les militaires : Hypertension +2181%, Désordres neuro +1084%, Infertilité +472%, Cancer œsophage +894%, Sclérose en plaques + 680%, etc. Suppression des [rapports] de myocardites ! »
Hypertension : +2 181 % , et on nous a seriné que les hypertendus étaient des gens à risque et qu’ils devaient se faire vacciner.
Le plus gros scandale sanitaire de l’histoire du monde. Le mot génocide (quasi silencieux, qui plus est) est chaque jour plus justifié. Dessine-moi une mitraillette.
38. — Après le premier tour de la présidentielle, LANGUE, 11 avril. Eric Ciotti : « Nous allons en tirer les conséquences. » Marius Patana lui répond : « Cela fait 10 ans que vous “tirez des conséquences”. »
Très excellemment résumé.
Les résultats du premier tour sentent la tricherie dans le calcul final, au niveau du ministère. Après les mensonges et les manipulations de l’opération CoViD, de l’opération Ukraine, voici ceux de l’opération élection présidentielle : continuation du règne du faux.
Sur Twitter, les gens à la mode se disent « dévastés » par les résultats, les autres sont meurtris, mortifiés ou peinés profondément. Voici ce que je pense, l’emploi de mots à la mode est un marqueur d’un manque d’autonomie, d’indépendance d’esprit, un indice de moutonnerie.
39. — Election présidentielle. Dans cinq ans si Macron passe, certains vieux auront quitté la vie, ce qui est sûr c’est que la France aura quitté les vieux.
Double peine, la pire peine étant de ne pas avoir échappé à celle qui n’était pas inéluctable, la fin de la France.
40. — LANGUE, boomer. « Boomers » est le mot méprisant qu’emploient les perdreaux de l’année pour désigner les vieux.
Ajouter que toute occasion est bonne d’employer un anglicisme récent ou à la mode, de montrer qu’on est dans le wagon de tête, dans le peloton des initiés.
Dire « vieux ».
41. — Election présidentielle. Des touiteurs disent que les vieux (ils disent « les boomers ») votent Macron pour conserver leur confort. Le confort d’être violés à 90 ans chez soi ou dans la rue alors qu’il y a cinquante ans ce crime (le viol de vieillards) était quasi inconnu ?
42. — Election présidentielle. On a dit « À bas la calotte », je dirai « À bas la moumoute ».
43. — LANGUE, perdreau. On notera que l’expression « perdreau de l’année » est vicieuse. Littré :

• perdreau
Perdrix de l’année. « Vous me permettrez de vous offrir ma chasse, deux perdreaux rouges excellents », Picard, la Petite ville, I, 8.

Elle est redondante (le perdreau est forcément et par définition de l’année), mais elle sonne bien.
44. — LANGUE, macronner, 12 avril. Mediavenir : « Le mot “macroner” est né en #Ukraine. Définition : “se montrer très inquiet d’une situation, mais ne rien faire [...]”, un néologisme inspiré d’Emmanuel #Macron “dont on ne se souvient pas pour une aide réelle, mais pour ses photos préoccupées de l’Élysée”. (Le Parisien.) »
En bon français, on écrira macronner, avec deux n.
Synonymes : faire la mouche du coche, « troller grave » en langage de jeune.
45. — LANGUE, courbature. Curieusement, Dictionnaire.lerobert.com propose deux graphies : courbature et courbatture (ici).
Noter que la néographie avec deux t ne fait pas partie des « Rectifications de l’orthographe » du Conseil supérieur de la langue française de 1990.
46. — Election présidentielle, 14 avril. Macron va tout faire pour que le deuxième tour de l’élection n’ait pas lieu et qu’il soit reporté aux calendes russes. Souffler sur le feu russo-ukrainien est certainement le meilleur moyen.
47. — CoViD-19, traitement. Néosanté, « La solution est dans l’assiette » : bienfaits de la vitamine D, du curcuma et de la quercétine (Yves Rasir cite le complément alimentaire Nasafytol) et bienfaits de l’huile d’olive.
48. — CoViD-19. Conférence de presse de Raoult le mercredi 20 avril à 14 h 30.
49. — CoViD-19, traitement. Hélène Banoun cite un touite : « L’idée [sic] que l’inclusion de segments de VIH visait à rendre le virus vulnérable aux inhibiteurs de fusion peptidique est stupéfiante. C’est la pièce manquante du puzzle qui explique comment un virus modifié a pu être libéré aussi allègrement : ils avaient un antidote. »
Encore une bombe, mais toujours aucun trou dans le paysage. (Rengaine.)
50. — Election présidentielle. Pozzo di Borgo : « La chute injuste de #Pécresse est de ne pas avoir su se détacher de #Macron ! Sa première faute est d’avoir suivi la stratégie de #Macron sur la #vaccination et le #PassSanitaire ! Il semblerait qu’elle paie ses liens avec #McKinsey par le biais de #MaeldeCalan. »
Je commente sournoisement : « Résultat des courses, elle a été alstomisée dès le premier tour. »
51. — LANGUE, poignée. RFI : « A #Kharkiv, une poignée de restaurants a décidé de rouvrir. »
Journacloches, pensez à varier. Vous avez « pelletée » (en utilisation péjorative), « brouettée » (un peu moins péjoratif), « cuillerée » (pour les petites quantités),...
52. — Election présidentielle, 15 avril. Je ne le dis pas à la légère : Macron aime se faire détester. J’ai longtemps cru qu’il aimait provoquer, mais c’est bien plus grave que ça.
53. — LANGUE, les grandes phrases vides, dans la vie. « Dans la vie l’essentiel, c’est de se faire comprendre », lis-je à l’instant sur Twitter. « Dans la vie » : pourquoi le préciser ? Y a-t-il autre chose dans la vie que la vie ?
54. — Election présidentielle, deuxième tour. Une horreur. Il paraît que la CGT et la CFDT appellent à voter Macron. Ajoutons ceci : cinq cents artistes français appellent à voter Macron, cinq cents minus habens, cinq cents prétentiards rancis qui croient avoir quelque influence sur les électeurs. Quand on mutilait les gilets-jaunes, quand on virait les soignants, on n’a entendu ni crier les syndicats ni japper les cabots Arditi, Birkin, Black M, Dalle, Couture, Lhermitte, Luchini, Roumanoff, Robin,...
La liste des artistes est composée à 99 % d’artistes inconnus qui tentent de s’extraire de leur douloureuse obscurité. Elle est ici.
55. — LANGUE, #ToujoursSeRelireTroisFois. SanteAcademie, publicité sur Twitter. « Formez vos à la lecture », « perfectionnez vous » ! Trois fautes : « Formez-vous à la lecture » et « perfectionnez-vous ».
On notera aussi, et entre autres, le manque de cohérence : le texte dit perfectionnement, l’image dit formation ; « l’analyse d’électrocardiogramme »/« l’analyse des électrocardiogrammes » ; toutes les capitales sont accentuées sauf une (voire deux si on compte « ECG »).
#ToujoursSeRelireTroisFois au moins.

56. — LANGUE, démerdanciel, emmerdanciel. Présenciel, distanciel, démerdanciel. Macron, c’est l’emmerdanciel, il l’a dit.
57. — Sournoisement persuader que les vieux sont la cause de nombreux problèmes : ils votent pour le tyran Macron, ils ont bien profité des Trente Glorieuses, ils engorgent les hôpitaux, ils vivent trop longtemps, aux crochets de la société,... Bref, les vieux, on en veut moins, on n’en veut plus.
58. — Election présidentielle, deuxième tour. Lejdd.fr : « Plus d’un millier de professionnels de santé lancent “un appel solennel en faveur du seul vote qui permet de préserver nos solidarités”, celui d’Emmanuel Macron. »
Toujours Lejdd.fr : « L’appel des avocats à voter Emmanuel Macron au second tour ».
Le Journal du dimanche, probablement le pire hebdo que je connaisse, le plus soumis, le plus aplati.
59. — LANGUE, les meilleurs slogans s’usent, vieillissent, mais ne dérident plus, 17 avril. Il convient de les rafraîchir : « Les cons ça ose tout même quand c’est à ça qu’on les reconnaît. »
60. — Election présidentielle, deuxième tour, affaire LFI, 1/2. Plusieurs informations apparues sur Twitter ces derniers jours laissent furieusement penser que Mélenchon et Ruffin (le seul LFI pour lequel j’avais de l’estime) sont des maîtres traîtres, des alliés de Macron et que ça ne date pas d’hier. D’ici à ce que les Insoumis soient très nombreux à voter pour MLP au deuxième tour, il n’y a que la rue à traverser, comme dit l’autre.
61. — Election présidentielle, deuxième tour, affaire LFI, 2/2. Précision sur l’affaire Mélenchon. Page 2 du Canard enchaîné du 13 avril : « Le chef des Insoumis aurait fait passer, en substance [sic], le message suivant à Macron : “J’ai clairement pris position contre Le Pen. A vous, maintenant, de donner des signes clairs à nos [sic] électeurs pour leur permettre de bouger [sic]."»
Noter le « en substance », autrement dit ce n’est pas une citation exacte ; ni exacte ni claire, voyez « nos électeurs » et l’inexplicite « bouger ».
62. — LANGUE, prononciation. Même des gens un peu cultivés prononcent la syllabe chien de « chienlit » comme le mot « chien ». Ici Branco el famoso. Une autre occurrence récente, c’était un journacloche dont j’ai oublié le nom.
Origine du mot : chie en lit. Noter que Littré et le Dictionnaire de l’Académie de 1878 écrivent chie-en-lit, et qu’ils ne connaissent pas chienlit. Ci-après Littré :

• chie-en-lit
(chian-li) s. m.
Nom que les enfants et les gens du peuple donnent aux masques qui courent les rues pendant les jours gras.
À la chie-en-lit, cri dont on accompagne ces masques.
Au plur. Des chie-en-lit.

Penser à pissenlit (« pisse en lit »).
63. — LANGUE, lexique. Aujourd’hui en écrivant j’ai failli confondre « le mot de la fin » et « le fin mot ».
64. — CoViD-19, vaccin, élection présidentielle, deuxième tour, 18 avril. Le Dr Laurent Montesino appelle instamment à voter pour MLP au deuxième tour, car le vaccin de Macron est un tueur et continuera à tuer (vidéo) : peu importe le candidat, il faut bravement éjecter Macron. C’est une évidence que ce médecin a le courage de rappeler au risque d’être suspendu par l’ordre des médicastres.
65. — LANGUE, 19 avril. Twitter, je réponds à Ségolène Royal : « Nos gouvernants manquent de bravitude et se cachent derrière leur lâchitude. Telle est l’explicature. »
66. — LANGUE, aumône, manche. Je le constate depuis de nombreuses années, beaucoup de gens confondent « faire l’aumône » et « faire la manche » (ou « mendier », ou « faire la quête »). Sur Twitter ce jour :

Aujourd’hui [Pécresse] fait l’aumône aux Français pour rembourser sa campagne qui a terminé à moins de 5 %.

La néo-bachellerie peut-être. (Un néo-bachelier est, entre autres, celui qui se vante dans ses écrits d’avoir obtenu le bac avec « mension ».)
67. — LANGUE, prononciation, compteur Linky. Tout le monde prononce linn’ki. C’est obligatoire ? Pour ma part je dis lainqui.
68. — Election présidentielle, deuxième tour. Dimanche 24 avril, Jupiterminus, tout le monde descend.
69. — LANGUE, castor. Fr.wiktionary.org :

• castor
(Figuré) (Politique) (France) Personne appelant à « faire barrage » à un parti extrémiste lors d’élections afin qu’il n’atteigne pas le pouvoir.

Un exemple récent d’utilisation sur Twitter, dialogue :

— Si Marine Le Pen réussit son débat demain soir, cette fois, elle peut remporter l’élection présidentielle.
— Les castors existent...

Autonote-p.34

Texte de l’image pour les utilisateurs de la lecture vocale.
Dimanche 24 avril, Jupiterminus, tout le monde descend.

70. — LANGUE, plus... que... ne... Combien de gens disent ou écrivent « Les sondages sont-ils plus trompeurs que ce qu’on pense » alors qu’il serait bien moins lourd, plus court et plus simple d’écrire, correctement, « Les sondages sont-ils plus trompeurs qu’on ne pense ? ». Certainement qu’ils l’ignorent.
71. — Election présidentielle, deuxième tour, 20 avril. À l’approche du deuxième tour, j’ai sans vergogne inondé la touitosphère de « Dimanche 24 avril, Jupiterminus, tout le monde descend » et de « Morceau choisi d’outrecuidance : “Le combat de notre génération en Europe, ce sera un combat pour nos libertés, parce qu’elles sont en train de basculer”, Macron le 16 novembre 2020 (https://archive.vn/wip/uy4q0) ».
72. — LANGUE, thermobarique. Arme thermobarique, ou bombe à vide, Fr.wikipedia.org (« Les armes thermobariques ne sont pas interdites par les conventions internationales »).
73. — CoViD-19, vaccin, vidéo. Il faut encourager la vaccination des comorbides et des fragiles, dit Marine Le Pen. Ces personnes « ont vraiment un intérêt à se faire vacciner » (sic), ajoute-t-elle.
Je bondis en entendant ça : on oublie que c’est parce que certains ont des comorbidités ou qu’ils sont fragiles ou infirmes (comme mon ami J.) qu’ils refusent, qu’ils excluent d’en rajouter par le prétendu « vaccin » anti-CoViD-19. Un bon point pour elle, qui se déclare opposée, entre autres, à la vaccination obligatoire.
Dans sa dernière vidéo hebdomadaire, Raoult ne parle toujours pas des « effets indésirables » (affreux euphémisme).
Ce soir sur LCI à 21 heures et pendant deux heures trente, le débat MLP-Macronque. Si MLP se rate, elle est définitivement fichue politiquement.
74. — LANGUE, sobriquet. Pourquoi Macronque ? « Macronque », tel est le bruit que font les mâchoires du chien qui broient un os.
75. — LANGUE. Ecouté une partie du déplorable débat MLP-Macronque (d’une arrogance kilométrique). Entendu Le Pen dire « [...] qui leur permettra de pouvoir », à la façon de Hollande (voir l’alinéa 85). MLP aurait dû prendre un peu plus de hauteur et remettre à sa place Macronque comme le sale gosse qu’il est.
76. — CoViD-19. Conférence de presse de Raoult (vidéo de 143 minutes). Problème : on n’entend pas distinctement les questions des journalistes.
77. — CoViD-19, traitement. Boutaour : « Pr @raoult_didier dans sa conf de presse : il y a des premières études qui démontrent l’efficacité du curcuma dans le traitement du Covid. »
Depuis longtemps des médecins parlent des bienfaits du curcuma (en vente dans les épiceries), surtout s’il est associé au poivre.
78. — Election présidentielle, deuxième tour, 22 avril. Et ils chantaient...

Pensez printemps et celles-et-ceux,
Pensez printemps ni une ni deux,
Pensez printemps deux mille vingt-deux,
Pensez printemps, ça ira mieux.

79. — LANGUE, barbarisme assez répandu. « La question est vite répondue. » Probablement un calque de l’anglais (transitivation directe du verbe répondre), me fait-on remarquer.
80. — LANGUE, sobriquet, 23 avril. Le sobriquet « le Poudré » a un succès grandissant sur Twitter pour désigner Macronque depuis le débat contre Le Pen, débat lors duquel il n’a jamais été aussi méprisant, aussi odieux ni aussi foutraque. La fréquence d’utilisation de ce sobriquet est à égalité avec celle de « le Freluquet ». Le sobriquet le plus juste est selon moi « l’Ogre » (ou « l’ogre d’Amiens »), je suis cependant le seul à l’utiliser.
81. — Election présidentielle, deuxième tour, 24 avril. La France a réélu son bourreau. Il sera plus désinhibé et plus ogre que jamais. Commentaires sur Twitter à l’annonce de la réélection de Macron.

« Pays maso.
— Il n’y a pas que des masos, il y a aussi l’anti-France. On peut espérer convaincre les premiers qu’ils se fourvoient, mais on ne pourra pas convaincre les seconds (qui, en outre, sont de plus en plus nombreux).
Il y a également ceux qui n’ont que faire de la France. »

Grosso modo, il y a trois camps, les imbéciles, les égoïstes et ceux qui veulent que la France tombe. Il faut probablement ajouter le camp très secret des tricheurs de haut vol, le camp des voleurs.
82. — LANGUE, médias, élection présidentielle, deuxième tour, 25 avril. Comme on dit « trop poli pour être honnête », on peut dire que trop d’affirmatif tue l’affirmatif. À propos de l’accusation de tricherie sur les chiffres du scrutin de la présidentielle, Lemonde.fr  (https://archive.ph/hIgbs) : « “Il s’agit d’un bug purement technique, on a affiché de mauvais chiffres”, assume la chaîne, contactée par le Monde, en toute transparence. »
On aura noté le taux élevé de termes très mélioratifs : « purement », « assume » et « en toute transparence ». Que d’insistance, que d’efforts.
Je remarque que de plus en plus souvent les journacloches parlent à leurs lecteurs et à leurs auditeurs comme à des enfants. Le pli est pris partout. Les minus habens parlent aux minus habens.
83. — Election présidentielle. François Asselineau : « La presse argentine souligne le rôle déterminant de Mélenchon dans la réélection de Macron. Ce n’est qu’un exemple de la presse mondiale, souvent sidérée du rôle de la gauche française dans cette réélection de l’éborgneur. Cela restera comme une honte historique indélébile. »
84. — Election présidentielle. Campagnol tvl : « Donc résumons, Zemmour a parlé du covid et du passe à reculons, là il a accepté son invraisemblable score de 7 %, il ne dira rien sur le fait que Marine ait perdu 1 300 000 voix déjà dépouillées après 21 heures, c’est vraiment un opposant en chaussons. »
Je dirai même « en chaussettes ». C’est ainsi et depuis toujours à chaque grande élection, les perdants acceptent les verdicts finals les plus douloureux et les plus surprenants sans broncher – et souvent même avec le sourire : « On fera mieux la prochaine fois. »
85. — Election présidentielle, 26 avril. Selon un sondage publié par le Figaro, 42 % des partisans de Mélenchou-à-la-crème auraient voté Macron, 45 % auraient voté blanc ou nul ou se seraient abstenus et 13 % auraient voté Le Pen (ici).
86. — Nous sommes entourés de puissants qui sont prêts à tout, c’est pourquoi l’heure est si grave.
87. — CoViD-19, vaccination obligatoire. Yves Pozzo di Borgo : « La Justice allemande a envoyé une lettre aux parlementaires leur indiquant que s’ils imposaient la vaccination obligatoire ils seraient poursuivis pour “tentative de meurtre” ! Pourquoi pas une lettre de la Justice française aux parlementaires, à #Macron #Véran #ThierryBreton ? » Certains affirment sans le démontrer que cette lettre n’existe pas.
88. — CoViD-19, traitement, 28 avril. Francetvinfo.fr, article de mai 2020 : « Le coronavirus vaincu par des antihistaminiques ? En attendant un vaccin contre le coronavirus, les médecins généralistes français prennent des initiatives interdites, rappelle l’Ordre des médecins, alors que certains assurent avoir guéri des patients avec antihistaminiques. »
Exemple, la lévocétirizine, pour le traitement de la rhinite allergique et de l’urticaire. Elle a été prescrite (sous la marque Xyzall) il y a quelques jours à une de mes connaissances covidées présentant une fièvre élevée.
Voir aussi Francesoir.fr (8-VI-21).
89. — LANGUE, bâtard. CNews : « François Ruffin [LFI] qualifie Emmanuel Macron de “bâtard” de François Hollande ».
En d’autres termes, il accuse le forcené d’Amiens d’être né hors mariage, et son père serait Fraise des Bois. Y a-t-il insulte, comme le laisse entendre CNews ? Y a-t-il sens propre ou sens figuré ? Ne pas confondre la langue de l’Académie et l’exécrable langue des djeunsses de banlieue, qui ne devrait pas servir de première référence à CNews.
De nombreux touiteurs également s’offusquent. Voici le mot dans son contexte selon CNews :

Quand on a eu cinq ans de [François] Hollande, et que son héritier, son fils, ou son bâtard, Emmanuel Macron, est présenté comme étant la continuité de cette gauche-là, ça pourrait être laminé dans le pays. Et ça ne l’est pas.

« Ça pourrait être laminé dans le pays » est mal dit, relâché, inexplicite et je rappelle que le castor Mélenchou-à-la-crème a appelé à faire barrage à Le Pen, pas à Macron.
Comme le fait remarquer l’Académie, aujourd’hui on dit plutôt fils naturel que bâtard.
90. — LANGUE, charabia, amour dingue, impudence. Macron le 24 avril (vidéo) : « Chacun d’entre nous compte plus que lui-même, c’est ce qui fait du peuple français cette force singulière que j’aime si profondément, si intensément, et que je suis si fier de servir à nouveau. »
Est-ce la « force singulière » des Français que Macron aime « si profondément, si intensément » ou les Français ? La chose n’est pas claire, mais les militants LREM n’étaient pas là pour comprendre, mais pour applaudir, ils applaudirent donc d’enthousiasme.
N. B. L’amour fou de Macron pour les Français ou pour leur « force singulière » ne date pas d’hier. Toulon le 18 février 2017 (v. aussi la leçon 220) :

« Donc je le dis aujourd’hui, à chacun et chacune dans vos conditions, dans vos histoires, dans vos traumatismes, parce que je veux être président, je vous ai compris et je vous aime. Parce que la République, elle doit aimer chacun ! », a lancé le candidat d’En marche ! à la fin de son meeting à Toulon.

Foutaises.
91. — CoViD-19, vaccins. Zenon : « Les études socio sérieuses sur les USA ont montré que ceux qui refusaient les produits Pfizer Moderna étaient à la fois les moins et les plus “éduqués”. Ceux qui croient au “vaccin” sont entre les deux. »
Ce qui confirme mon impression.
92. — LANGUE, appellation. Lefigaro.fr : « Au centre de leurs échanges : la recherche d’un accord sur la place d’Horizons, le récent parti du maire du Havre [Edouard Philippe], dans les investitures en vue des élections législatives. »
« Horizons » : nom sans imagination, plat, passe-partout, qui pourrait convenir à 99 % des partis politiques, le mettre au pluriel pour suggérer la richesse des vues, des projets, des ambitions,... Nom flou, parti flou ; ça sent l’arnaque et le ratisse-tout. Le trop-plein c’est le vide ; appellation alacon, c’est mal parti pour ce récent parti.
93. — CoViD-19, vaccination obligatoire, 28 avril. Tf1info.fr : « [En Italie] les quinquagénaires non vaccinés, apprend-on, sont passibles d’amendes [de cent euros]. Une réalité pour près de 2 millions de citoyens transalpins, même si les pouvoirs publics ont pris du retard pour appliquer ces sanctions automatiques. »
94. — Démocratie. France, Italie, Suède..., ou le triomphe des démocraties insolentes et désinhibées.

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Dossiers
• Le style c’est l’homme, analyse de l’expression macronienne ici
• Lesdites « Rectifications de l’orthographe » de 1990, analyse d’un cafouillage ici
• Le style déplorable des historiens ici
• Le piège de la locution « sauf à » ici

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