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« Le jour baissait, les cocotiers s’agitaient au-dessus de nos têtes,
secouant sur nous leurs cent-pieds et leurs scorpions »,
le Mariage de Loti, Pierre Loti, 1880
⁂
La pathologie des médias, p. 9
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BLOC-NOTES, suite
• Note 201 du 13 novembre 2007. Non égale oui
accisme. S. m. Terme proverbial qui signifie le refus dissimulé des choses dont on a le plus d’envie. « Les filles répondent ordinairement par un accisme lorsqu’on leur parle de mariage. » Ce mot vient d’une femme nommée Acco, qui avait accoutumé de refuser les choses dont elle avait le plus d’envie. MORERI, au mot Acco. (Dictionnaire de Trévoux, 1771 ; photo ci-dessous.)
Equivalent anglais, accismus : rhetorical device of pretending to refuse ou affected refusal; coyness.
Reste à trouver un mot pour désigner l’inverse : oui égale non, autrement dit l’anti-accisme, le contre-accisme, ou contraccisme.
Peut-être existe-t-il.
Photo : Trévoux
• Note 202 du 16 novembre 2007. Dictionnaires numérisés de Gallica, 1
Le site gallica.bnf.fr est une mine de dictionnaires anciens et rares (a). Certains cependant sont incomplets ou mal décrits.
Ci-dessous la copie de courriels envoyés à gallica@bnf.fr.
1. – A propos du tome 5 du Dictionnaire de Trévoux sur le site Gallica
Cher Gallica, bonjour,
Aucune trace du tome 5 du Dictionnaire universel françois et latin, vulgairement appelé Dictionnaire de Trévoux, est-ce normal ? Tous les autres tomes, précédents comme suivants, sont présents. Peut-être le tome 5 a-t-il été numérisé, mais oublié dans votre liste ?
2. – A propos du tome 3 du Dictionnaire historique de l’ancien langage françois de La Curne de Sainte-Palaye sur le site Gallica
Cher Gallica, bonjour,
Aucune trace non plus du tome 3 du Dictionnaire historique de l’ancien langage françois de La Curne de Saint-Palaye. Tous les autres tomes, précédents comme suivants, sont présents. Peut-être le tome 3 a-t-il été numérisé, mais oublié dans votre liste ?
3. – Encore à propos du Dictionnaire historique de l’ancien langage françois de La Curne de Sainte-Palaye sur le site Gallica
Cher Gallica, bonjour,
Voici le détail des erreurs que j’ai constatées dans vos notices web de ce dictionnaire.
a. – Dans la notice du tome 4
Texte du site : « tome quatrième [chiendent-crin] »
Erreur, c’est [chiedent-crin] (et non chiendent)
b. – Dans la notice du tome 5
Texte du site : « tome cinquième [crin-enrocheur] »
Erreur, c’est [de cecy en avant-eschouement]
c. – Dans la notice du tome 6
Texte du site : « tome sixième [enroet-gloser] »
Erreur, c’est [esciement-guysterner]
d. – Dans la notice du tome 7
Texte du site : « tome septième [glotonin-mytouflé] »
Erreur, c’est [h-mytouflé]
e. – Dans la notice du tome 8
Texte du site : « tome huitième [n-prostigie] »
Erreur, c’est [n-ququermesse]
f. – Dans la notice du tome 9
Texte du site : « tome neuvième [prostituer-simplesse] »
Erreur, c’est [r-syrop]
g. – Dans la notice du tome 10
Texte du site : « tome dixième [simplesse-table] »
Erreur, c’est [tabac-zuche]
a. Je ferai un jour prochain un recensement des meilleurs dictionnaires à télécharger.
/!\ Mise à jour du 18 novembre 2007
Quelques erreurs aussi dans la description du contenu des tomes dans les notices du Trévoux.
Tome 15 du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, de Pierre Larousse : page 5 du PDF illisible (entrée testament).
• Note 203 du 18 novembre 2007. Néologisme démocrature
Démocratie teintée de dictature.
Google : 43 600 résultats pour démocrature.
==> Mot clé : lexicographie
• Note 204 du 19 novembre 2007. Bardococullé (complément de la note 195)
bardococullé. Adj. Encapuchonné. « Monagaux [moines] que voyez là bardococullez [bardococullés] d’une chausse d’Hippocras, comme une alouette sauvaige [sauvage] », Rabelais. (Dictionnaire historique de l’ancien langage françois, ou Glossaire de la langue françoise depuis son origine jusqu’au siècle de Louis XIV, de Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, 1875.)
Photo : La Curne
Cependant peut-être faudrait-il dire bardocucullé. Voyez ici :
bardocucullus ou bardaicus cucullus, selon Casaubon (Hist. anc.), partie du vêtement des Gaulois de Langres & de Saintes ; c’étoit une espece de cape qui avoit un capuchon commode pour ceux qui ne vouloient pas être connus dans les rues. Martial lui donne la forme d’un cornet d’épices. Il y en a, dit le savant Pere Montfaucon, qui croyent, & non sans fondement, que ce capuchon avoit une appendice, & qu’il tenoit à une cape ou à la penula. Quoi qu’il en soit, on convient que le cucullus étoit la même chose que le bardocucullus ; que cet ajustement venoit des Gaulois ; qu’on s’en servoit particulierement dans la Saintonge, & que la débauche en fit passer l’usage à Rome où on le trouva très propre pour courir la nuit, & incognito, des avantures amoureuses : « Si nocturnus adulter, Tempora santonico velas adoperta cucullo », Satyr. viii.
Je ne sai s’il reste encore en Saintonge quelque vestige de l’usage du cucullus & de la cape : mais les femmes du peuple portent encore aujourd’hui à Langres, une espece de cape qui leur est particuliere, & dont elles n’ignorent pas l’avantage. (Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et d’Alembert.)
V. aussi ici la leçon 349.
• Note 205 du 19 novembre 2007. Latin-Italian dictionary (a)
« How Do You Say ‘Hot Dog’ in Latin? » : voir
http://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9D03E1DE1430F932A35755C0A9659C8B63
et
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=3296.
• Note 206 du 20 novembre 2007. Dictionnaires numérisés de Gallica, 2
Copie d’un courriel envoyé à gallica@bnf.fr (site gallica.bnf.fr).
4. – A propos du tome 5 du Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle
de Godefroy, sur le site Gallica
Cher Gallica, bonjour,
Aucune trace du tome 5 du Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle de Godefroy, est-ce normal ?
Tous les autres tomes, précédents et suivants, sont présents. Peut-être le tome 5 a-t-il été numérisé, mais oublié dans votre liste ?
Noter aussi que la dernière page du tome 3 (p. 784 du PDF) n’est qu’à demi scannée, qu’elle est à demi blanche et que l’entrée finale, fildron, est absente.
• Note 207 du 22 novembre 2007. Dictionnaires numérisés de Gallica, 3
– Reçu ce courriel de Gallica
Bonjour,
je vous prie d’excuser le délai de réponse, ces ouvrages ont été rejetés par le contrôle qualité en retour de numérisation, ils sont inscrits dans le programme de complétude du fonds, néanmoins, le coordinateur scientifique du domaine me signale la difficulté de trouver un nouveau support numérisable, dans l’attente, nous restons attentifs à combler ces lacunes.
Vous remerciant de l’attention que vous portez à Gallica,
Gallica
• Note 208 du 22 novembre 2007. Les médias me rendent malade, 114
–– Enfantillage
Réalisé avec un générateur de couvertures successeur du défunt Martine Cover Generator, mais très peu commode.
• Note 208 du 23 novembre 2007. Les médias me rendent malade, 115
–– Enflure
Depuis quand se taire (en espagnol, callarse) équivaut-il à la boucler ? depuis qu’on veut forcer le trait, et faire du sensationnalisme supposé vendeur.
Est-il nécessaire de faire remarquer que se taire n’est pas la boucler, et que les niveaux de langue de ces deux expressions sont nettement différents ? En page 20, la traductrice Hélène Prouteau du texte de Mario Vargas Llosa reprend deux fois la formule « Pourquoi tu ne la boucles pas ? » qu’on trouve sur la une.
Et pourquoi pas Ferme ton claque-merde ou Mets ta langue dans ton cul (ce qui serait une traduction de cette infâme expression espagnole : Mettese la lengua en el culo) ?
Un laisser-aller d’exagération qui sent la caserne et le Café du commerce.
Photo : page 1 du Monde daté
du vendredi 23 novembre 2007. Voir ici aussi.
/!\ Mise à jour du 16 novembre 2008. Dans le même genre. Même péché de sensationnalisme. A creuser.
• Note 209 du 28 novembre 2007. Les médias me rendent malade, 116
–– Les « personnes issues de la diversité », la « population issue de la diversité », les « candidats issus de la diversité »,... (a)
Extrait d’un article Elisabeth Lévy intitulé « Alors, ça vient ces émeutes ? » du site récent causeur.fr : « Une aubaine [les troubles survenus ces derniers jours à Villiers-le-Bel] pour les amateurs de sociologie à deux balles qui adorent pointer un doigt accusateur sur la société tout entière coupable de maltraitance à l’encontre des populations que l’on désigne désormais comme issues de la diversité. (Le fait que l’on puisse employer sans rigoler une expression aussi grotesque prouve à quel point l’esprit de sérieux s’est abattu sur ce malheureux pays, n’épargnant pas les citoyens issus de l’uniformité également appelés Gaulois.) »
Assez bien vu.
Sur ce même site, ce même jour, une expression qui n’est pas sans ironie ni sans saveur : « zone de non-droit à l’information » au sens de « sujet dont on ne parle pas, dont les grands médias ne veulent pas parler ». Néanmoins l’expression a le gros défaut d’être ambiguë hors contexte.
a. On trouvera de nombreuses occurrences de ces expressions en tapant personne population issu diversité sur Google.
Trois exemples ici : copie d’écran 1, copie d’écran 2, copie d’écran 3.
• Note 210 du 1er décembre 2007. Les médias me rendent malade, 117
–– « La stigmatisation des jeunes des quartiers », 1
Ici à contrejournal.blogs.liberation.fr on prétend faire un Contre-journal, mais on utilise la même langue de marbre que les grands médias : « Alors que Nicolas Sarkozy a montré du doigt la “voyoucratie”, Hamé, du groupe la Rumeur, revient sur la stigmatisation des jeunes des quartiers. »
Copie d’écran ici.
• Note 211 du 2 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 118
–– « La stigmatisation des jeunes des quartiers », 2
A propos de stigmatisation, cette perle de langage : « On stigmatise les jeunes, voire pire on stigmatise les jeunes contre les jeunes » (Jérôme Calmels, délégué régional de l’Ile-de-France du MJS, Mouvement des jeunes socialistes, selon jabavecfaouzi.over-blog.net, avril 2007). A encadrer ; digne de la Foire aux cancres.
L’important c’est de prononcer le mot stigmatiser, même si on ne sait pas ce que ça veut dire, pour profiter de l’effet Taser, paralysant. Ensuite c’est de stigmatiser ceux qui ont stigmatisé.
Copie d’écran de jabavecfaouzi.over-blog.net
Dans l’exemple qui suit, stigmatiser a le sens de critiquer, dire du mal de, faire du tort à, montrer d’un doigt accusateur, ce qui n’est pas tout à fait le sens de stigmatiser : « Je parle de ce que je connais ! Je ne sais pas ce qui se passe chez les filles des classes bourgeoises. On me dit : “Vous stigmatisez les Arabes !” Il ne s’agit pas de dénoncer nos pères, nos frères et l’islam, mais de dire que quelque chose ne va pas dans nos cités » (Fadela Amara, présidente de Ni putes ni soumises, selon islamlaicite.org, 2004).
• Note 212 du 2 décembre 2007. Néologie et médias : la réinformation
Selon http://ajm.ch, la réinformation est une réaction à un « grave constat : aujourd’hui l’information donnée par les grands médias (télévision, radios, journaux) dans des pays francophones comme la France, la Belgique et à un degré moindre le Québec est très largement dominée par les idéologies de gauche où on trouve toujours les mêmes idées toutes faites, souvent fausses et contraires aux règles élémentaires de la pluralité d’opinion ». Encore selon Ajm.ch, « il n’est plus nécessaire de lire [...] la presse étrangère comme il y a quelques années, [et] une information plus objective et pluraliste est [possible grâce à] de nombreux médias francophones sur Internet [qui jouent un rôle de réinformateurs] ».
Un contre-pouvoir au quatrième pouvoir. Réinformation est un néologisme de droite, semble-t-il. La gauche n’a pas besoin d’être réinformée, elle sait tout.
Ajm.ch donne une liste de 1 000 sites francophones de réinformation classés par audience.
• Note 213 du 2 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 118
–– Une faute de frappe on ne peut plus malvenue : « Vive l’othographe »
Copie d’écran du site de Valeurs actuelles.
/!\ Mise à jour du 4 décembre 2007. La coquille a été corrigée.
• Note 214 du 3 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 119
–– La ploucophonie beaufesse, 1
Selon Libération : « Cocasse anecdote que cette relation faite par Ségolène Royal [dans son livre Ma plus belle histoire, c’est vous] de son rencart nocturne, dans l’entre-deux-tours, avec François Bayrou. Elle dans sa voiture, en bas. Lui en haut, chez lui, qui, soudain, prend peur : “Non, non, ne montez pas, il y a du monde dans la rue.” Il n’y a pourtant pas un chat, à cette heure tardive, dans cette tranquille rue du VIIe arrondissement de Paris. Mais, “comme un amoureux qui craint la panne ou un adultère risqué”, le leader centriste, qui, aux dires de Royal aurait accepté le poste de premier ministre qu’elle lui a proposé, se rétracte » (même citation sur le site de l’Express).
Pour faire de telles comparaisons et utiliser des mots aussi crus (a) et aussi peu rabotés que « la panne ou un adultère risqué », Ségolène Royal doit avoir une grande expérience sexuelle et amoureuse, ce qui fait un peu vulgaire pour une candidate à la présidence.
Ce manque de raffinement chez Ségolène Royal n’est pas entièrement nouveau (aucun média ne l’a cependant jamais relevé, et pour cause ; les médias confondent facilement franc-parler, parler-vrai, sincérité avec vulgarité) [b].
a. Ou bruts de décoffrage ou au ras des pissenlits pour me faire mieux comprendre des marchands de peignes, de ceux qui trouvent que rencart toujours vaudra mieux que rendez-vous.
b. Oui, oui, pas de faux procès, les votants au deuxième tour de la présidentielle de 2007 avaient le choix entre deux ploucophones.
Mise à jour, 2019. Noter que adultère est aussi le nom de la personne qui commet un adultère.
Idem pour homicide, qui est la personne ou l’acte.
Littré, adultère :
S. m. et f. Celui ou celle qui viole la foi conjugale.
Les fornicateurs et les adultères. “Faut-il que sur le front d’un profane adultère/Brille de la vertu le sacré caractère??” Racine, Phèdre, IV, 2.
• Note 215 du 4 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 120
–– La ploucophonie beaufesse, 2 : un Souchien, autrement dit un Blanc
Selon alert2neg.com, le 22 juillet 2007 « le bon mot [d’Houria Bouteldja,] porte-parole du Mouvement des indigènes de la République [MIR], continu[ait] de faire des vagues [...] auprès de certaines âmes sensibles. [Houria Bouteldja] ne croyait pas que son jeu de mots entre souchiens et sous-chiens pour parler des Français de souche provoquerait tant d’émoi » (a).
Copie d’écran ici.
Ce « bon mot » de souchien a été prononcé par Houria Bouteldja dans l’émission Ce soir ou jamais ! de Frédéric Taddéi du jeudi 21 juin 2007, sur France 3 : « Ce qu’on appelle, nous, les Souchiens, puisque... il faut bien leur donner un nom, les Blancs, euh... (b) » ; audio ici.
Sur alert2neg.com un article de justification – laborieuse (c) – d’Houria Bouteldja du 5 juillet 2007 fait suite à cette émission, article qu’on peut lire aussi à matumba.afrikblog.com, indigenes-republique.org, etc.
Une copie ici.
Dans ledit article, Houria Bouteldja monte en gamme et déclare doctement que « l’adjectif “souchien”, construit en toute francophonie à partir de “Français de souche”, constitue une première contribution indigène à l’enrichissement de la langue ». (« Construit en toute francophonie » est une vraie trouvaille.)
Croyez-la, « puisque qu’elle » le dit, et surtout inculquez-le-vous.
a. Cette phrase, qui introduit un article d’Houria Bouteldja, a été écrite par un marchand de peignes professionnel, qui sait manier l’euphémisme et s’en repaît : « bon mot », « âmes sensibles », « jeu », « tant d’émoi ».
b. C’est vrai, ça, Houria Bouteldja, il faut bien leur donner un nom. Une implacable et ardente nécessité en quelque sorte.
c. Malgré une présentation en trompe-l’œil très astucieuse qui peut faire croire que la définition de souchien (voir photo ici) est extraite d’un dictionnaire (mais à aucun moment un dictionnaire source n’est cité ; et souchien est bien un néologisme qu’aucun dictionnaire courant ne connaît).
En revanche on trouvera dans le Petit Robert cette définition sous l’entrée souche : « Par ext. Français, allemand de souche, d’origine (opposé à naturalisé) ».
==> Mots clés : néologie, néologisme
• Note 216 du 5 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 121
–– La ploucophonie beaufesse, 3 : un Souchien, autrement dit un Blanc
Photo d’écran d’indigenes-republique.org
Pour Houria Bouteldja, l’expression Français de souche aussi est un néologisme (comme souchien) et a été « utilisée publiquement pour la première fois, semble-t-il, par un certain Jean-Marie Le Pen en 1979 ».
Selon le Centre national de ressources lexicales, pour qui le monde ne commence pas à Jean-Marie Le Pen et pour qui Jean-Marie Le Pen n’est ni la référence ni l’antiréférence définitives et absolues, la construction nom de langue plus de souche et la construction de souche plus adjectif de nationalité ne datent pas d’avant-hier :
« – De souche. D’origine. Français de souche. Au fig. Ce roi [Louis XV] parle un très-bon français, en ce sens que ce français est de souche, mais c’est un français si familier qu’il en est trivial et bas (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 10, 1865, p. 231).
– De souche + adj. désignant une catégorie soc. ou une nationalité. De souche allemande, parlementaire. Les bourgeois de souche bourgeoise ! Ah ! les monstres de laideur, de vilenie, de cupidité, de stupidité, d’infamie ! (Bloy, Journal, 1902, p. 102). Ces états sont peuplés en majeure partie de populations de souche européenne (Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine, Uruguay) [Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 52] » ;
on peut donc parier sans trop de risques
qu’il serait possible de retrouver un nombre d’occurrences significatif de la construction nom de nationalité suivi de de souche dans la langue française d’avant Le Pen.
Ainsi une brève recherche permet-elle de trouver deux occurrences dans ce livre publié en 1944 (« les Français de souche et même les musulmans ») et au moins une occurrence dans celui-ci publié en 1958 (« 15 000 civils français de souche ont été tués »).
==> Mots clés : néologie, néologisme
• Note 217 du 5 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 122
–– La ploucophonie beaufesse, 4
Journalistes incapables même de citer correctement ?
Selon la photo ci-dessus, la phrase exacte de Ségolène Royal serait donc celle-ci :
« Bayrou refuse de me recevoir. Comme un amoureux qui craint la panne ou comme un adultère risqué » (a).
Probablement les journalistes ont-ils récrit la phrase car c’est du galimatias.
En plus, c’est taillé à la hache, en pur style journalistique, pour faire deux phrases courtes au lieu d’une longue.
Au passage, noter l’inutile « mes intentions, pourtant, vous allez le voir, ne sont pas de cette nature ! ».
Ma plus belle histoire, c’est vous, vraisemblablement un livre à acheter pour les perles de langage.
a. Elle eût pu écrire « ou comme un adultère frileux » (l’adultère étant soit le rapport sexuel volontaire d’une personne mariée avec une personne autre que son conjoint, soit la personne elle-même qui commet un adultère).
• Note 218 du 6 décembre 2007. Les médias me rendent malade, 123
–– La foire aux stigmates. Le stigmate se vend bien
Site lemonde.fr/
Jamais le stigmate ne s’est aussi bien porté.
Le stigmate treize à la douzaine.
Un stigmate sinon rien.
Le stigmate à hue et à dia.
Un vendeur de faux stigmates arrêté sur le web.
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Dossiers
• Le style c’est l’homme, analyse de l’expression macronienne ici
• Lesdites « Rectifications de l’orthographe » de 1990, analyse d’un cafouillage ici
• Le style déplorable des historiens ici
• Le piège de la locution « sauf à » ici
⁂
LMMRM — Je dédie ce site à mes amis Mondo Huygelen, Jack Bonamy et Tadeusz Matynia