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« Le jour baissait, les cocotiers s’agitaient au-dessus de nos têtes,
secouant sur nous leurs cent-pieds et leurs scorpions »,
le Mariage de Loti, Pierre Loti, 1880
⁂
La pathologie des médias, p. 11
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BLOC-NOTES, suite
• Note 240 des 5 et 6 janvier 2008. Les médias me rendent malade, 136
–– Intertitre sur nouvelobs.com : « Aide-soignant et père de 2 parents scolarisés en France »
Ou ici ou ici si la page existe encore.
L’intertitre correct est « Aide-soignant et père de deux enfants scolarisés en France ».
Dans le même article : « une seconde expulsion au eu lieu samedi 5 janvier », « le capitaine du vol a demandé aux gens s’opposant à l’expulsion de descendre eux-même de l’avion », « le Premier ministre Francois Fillon », le « centre de rétention du Mesnil-Amelot »/« centre de rétention de Mesnil-Amelot », etc.
Pas mal non plus cette légende : « Nicolas et Cécilia sarkozy assistant au à laparade militaire du défilé du 14 juillet » (17 octobre 2007, ici).
• Note 241 du 6 janvier 2008
Pour mémoire, extraits de cette page de tempsreel.nouvelobs.com.
Fadela Amara, fondatrice de l’association Ni putes ni soumises et secrétaire d’Etat à la Politique de la ville, « a fait vendredi 7 septembre [2007] une communication remarquée sur la préparation d’un plan gouvernemental pour les banlieues, qu’elle qualifie elle-même de plan antiglandouille ».
Fadela Amara : « Il y a une mesure qui est résumée par un concept, c’est tout simplement tolérance zéro pour la glandouille. »
Fadela Amara : « Je vous le dis très cash, maintenant il faut agir. Il est hors de question qu’on continue à se la raconter sur la question des banlieues. »
Copie d’écran.
Se branler les couilles est une expression synonyme de glander, de ne rien faire. Suggestions à Fadela Amara : plan antibranlage de couilles ou plan retire-toi les doigts du cul et bosse n’auraient-ils pas été préférables, plus bling-bling, plus classe ? vous vouliez probablement nous surprendre par ce ton un peu nouveau, c’est raté.
A votre place cependant, j’aurais choisi plan anti-girafe. Pour intriguer le chaland. Pour titiller le badaud. Et vous étiez presque assurée du succès et d’une petite postérité (a).
Les médias, qui s’ennuient, auraient adoré ça : « Fadela Amara part à la chasse à la girafe », « La France compte actuellement 60 millions d’habitants, dont 2 millions de girafes ». Infinis tabarinages et tabarinades habituels.
(Le style, grande préoccupation des médias d’information : un paradoxe. Le style est en passe de supplanter l’information et déjà supplante souvent le commentaire et l’analyse.)
a. Peigner la girafe, faire un travail inutile et long ou ne rien faire.
• Note 242 du 7 janvier 2008. Définition du raffiné par Céline
« Le monde est plein de gens qui se disent des raffinés et puis qui ne sont pas, je l’affirme, raffinés pour un sou. Moi, votre serviteur, je crois bien que moi, je suis un raffiné ! [...] Un raffiné [...] doit [...] troufignoliser l’adjectif... [...], enculagailler la moumouche [...], babiller ténu dans la pompe », Bagatelles pour un massacre, p. 11, Louis-Ferdinand Céline, éditions Denoël, 1937 (a).
a. On trouve facilement sur le web Bagatelles pour un massacre en versions HTML ou PDF. Sont-elles fidèles, abstraction faite des nombreuses coquilles (« Dans une jambe de danseuse le monde, ses ondes, tous ses rythmes, ses folies, ses vux sont inscrits !... Jamais écrits !... » ; « Je veux m’écrouler, m’effondrer, me dissiper, me vaporiser, tendre nuage... en arabesques... dans le néant... dans les fontaines du mirage... je vaux périr par la plus belle... Je veux qu’elle souffle sur mon cœur... ») ? je l’ignore.
• Note 243 du 7 janvier 2008. Évadologie, évadologue, évadologique
escapology
Function: noun
Date: 1939
The art or practice of escaping
– escapologist, noun
Source : Merriam-Webster’s Online Dictionary, 10th edition
==> Mots clés : lexicographie, néologismes
• Note 244 du 8 janvier 2008. Évadologie, évadologue, évadologique
Mieux qu’évadologie, un peu lourdaud, serait escapologie, tout simplement (voir escaper, escapade, échapper).
==> Mots clés : lexicographie, néologismes
• Note 245 du 8 janvier 2008. Anthropocène
« La Terre est entrée dans une nouvelle ère géologique : l’anthropocène. Ce néologisme a été proposé [en 2000] par le Néerlandais Paul Crutzen, Prix Nobel de chimie (1995), pour décrire l’impact croissant de l’humanité sur la biosphère. Cet âge a, selon lui, débuté autour de 1800, avec l’avènement de la société industrielle, caractérisé par l’utilisation massive des hydrocarbures » (lemonde.fr).
==> Mots clés : lexicographie, néologismes
• Note 246 du 10 janvier 2008. Les médias me rendent malade, 137
–– Adresse inutile, 5
Blog de Pascal Riché, de Rue89 : des articles sur le langage des médias (ici par exemple).
• Note 247 du 10 janvier 2008. Les médias me rendent malade, 138
–– « Ablation d’abcès »
France Info hier toute la journée nous a rebattu les oreilles avec Nicolas Sarkozy et son « ablation d’abcès ».
Fait-on une ablation d’abcès ? Ou bien une incision, un curetage, une ponction, etc. ?
Les journalistes de France Info répètent-ils comme des perroquets les dépêches des agences ?
Je ne suis ni médecin ni chirurgien, mais j’exprime mon doute.
• Note 248 du 20 janvier 2008. Enlizer
enlizer. V. a. Enfoncer dans une lize, dans un sable mouvant. Un cheval enlizé. S’enlizer, v. réfl. S’enfoncer dans les sables mouvants. La voiture s’enliza. (Dictionnaire de la langue française de Littré, 1873.)
Enlizer et enliser sont absents du Dictionnaire de l’Académie de 1835 ; enliser seul est présent dans le Petit Robert électronique de 2001.
La France devant l’Europe, p. 303, Marius-Ary Leblond, Eugène Fasquelle Editeur, 1913.
• Note 249 du 21 janvier 2008. Pétoncle géant
Nouvelle Histoire de France, de Gustave Hervé, Fayard, 1930.
• Note 250 du 2 février 2008. Les médias me rendent malade, 139
–– L’art du titre con (a), 1
Ce jour, acheté ces deux livres, surtout pas pour leur titre, crispant :
– Lucie Aubrac (épouse de Raymond Aubrac), Ils partiront dans l’ivresse (Points Seuil) ;
– Raymond Aubrac, Où la mémoire s’attarde (Poches Odile Jacob).
L’art du titre con, de la poésie à deux balles, de la nostalgie pacotille. Poésie larmoyante et larmoyifiante, poésie d’attaché de presse, poésie de marchand de peignes. Titre faussement artiste, poésie d’illettré qui n’a jamais su ce qu’est la poésie et qui n’a jamais lu la poésie. Documents d’histoire, mais qui jouent dans le registre de l’émotion. Titres imposés par l’éditeur ? Il serait très précieux de le savoir.
Acheté aussi ce jour Mémoires de guerre, tome I, « L’appel : 1940-1942 », de Charles de Gaulle. Ça, c’est un titre, normal. J’ai dit titre, pas contenu : ici j’évite la politique (b).
a. Je hais la grossièreté quand elle est gratuite. La mienne ne l’est pas.
b. La politique est inutile ; la discussion politique, l’argumentation politique sont inutiles. Seules, bien sûr, comptent les divisions : « Combien de divisions ? » (mot de l’horrible Staline pour toujours).
• Note 251 du 4 février 2008. Les médias me rendent malade, 140
–– L’art du titre con, 2
Ce jour entendu sur Europe 1 un interview de Léonora Miano, qui vient de publier chez Plon un roman intitulé Tels des astres éteints.
Encore un bon titre pour les éditions Harlequin.
• Note 252 du 6 février 2008. Les médias me rendent malade, 141
–– Le slogan de http://observers.france24.com/fr
C’est la dernière ligne qui vaut le coup d’œil.
• Note 253 du 9 février 2008. Les médias me rendent malade, 142
–– Consternant donc tout à fait normal
Tchat de Jérôme Kerviel avec son courtier Moussa Bakir, extrait d’un article d’Airy Routier du Nouvel Observateur.
Le 11 octobre 2007 :
JK : tu lui a pas parlé de ce kon fais dis moi
MB : il rentre ce soir
JK : t as rien dit sur nos tardes [a] ? Sinon j te pete la tete
MB : walou. T un ouf [un fou]. C enter toi et moi
Pas le temps de faire un commentaire (b).
a. Tardes, c’est-à-dire trades ?
b. Néanmoins qu’on me permette de citer les dernières lignes, énigmatiques, de l’article : « Les enquêteurs cherchent à mieux cerner la nature des relations entre les deux hommes. La présence d’un Coran dans l’appartement de Jérôme Kerviel les intrigue. L’enfant de Pont-l’Abbé envisageait-il une conversion ? Les deux hommes ont-ils été manipulés, et par qui ? C’est une piste, parmi d’autres, que suivent les enquêteurs » (copie d’écran de la fin de l’article ici).
==> Mots clés : orthographe de SMS, orthographe simplifiée
Actualisation du 18 février 2008, voir la note 254
• Note 254 du 12 février 2008. Les médias me rendent malade, 143
–– L’art du titre con, 3
Tous les éléments du titre bêta, tous les éléments du titre d’éditeur (les auteurs sont, en général, un peu moins benêts que les éditeurs [a]) : ... Et la mer n’est pas remplie, d’Elie Wiesel (éditions du Seuil, collection Points, 1996).
Présents les points de suspension (supposément énigmatiques) ; le et introduisant le titre (et supposant un mystérieux avant) ; et la phrase un peu sibylline (sibylline, donc poétique), « la mer n’est pas remplie ». Il n’y a plus qu’à tirer l’échelle.
a. Même si ... Et la mer n’est pas remplie est un titre choisi par Elie Wiesel, il reste un modèle de ce que j’appelle un titre d’éditeur.
Enfin l’exemple choisi eût été meilleur si ... Et la mer n’est pas remplie, tome II, n’était pas la suite de Tous les fleuves vont à la mer, tome I des mémoires d’Elie Wiesel.
Autre harlequinade, autre titre à deux sous du même auteur : le Crépuscule au loin (roman, Grasset, 1987).
On parle trop peu des titres.
• Note 255 du 18 février 2008. « Ékrivé o maire de Montréal », 1
La citation « Ékrivé o maire de Montréal », en « ortograf altêrnativ », est extraite du portail officiel de la ville de Montréal.
Explications ici : « Les citoyens sont au cœur des préoccupations de l’Administration municipale. Celle-ci veut s’assurer que tous soient traités de façon juste et équitable, et que tous puissent participer de façon active à la vie démocratique. Ce site avant-gardiste est un pas de géant dans cette direction. En effet, la Ville de Montréal est la première municipalité au monde à mettre sur pied un tel site Internet adapté pour ses citoyens qui ont certaines limitations ou déficiences et nous en sommes très fiers. »
En deux formules, c’est « un site facile à lire et à comprendre » [sic], « un sit fasil a lir é a konprandr » [sic].
Le paradoxe est que, pour une personne n’ayant pas de déficience ni de limitation, le texte simplifié est moins facile à comprendre que le texte normal (a).
Autre paradoxe, le lecteur peut se rendre à la « Bibliotêk de Montréal » s’il désire « anprunté dê livr » ou « lir sur plas le journal » (copie d’écran ici).
a. Noter que le titre « Mo du Maire de Montréal » devrait être graphié « Mo du Mêr de Monréal » et que « Ékrivé o maire de Montréal » devrait être graphié « Ékrivé o mêr de Monréal » (copie d’écran du « Mo du Maire de Montréal » ici) ; noter aussi que, sur cette page, akey signifie accueil.
==> Mots clés : orthographe de SMS, orthographe simplifiée
• Note 256 du 18 février 2008. « Ékrivé o maire de Montréal », 2
Quelques citations extraites de cette page. (C’est moi qui souligne par le gras.)
– Il ne faut pas oublier que plus de 30 % de la population montréalaise éprouve, pour toutes sortes de raisons, de la difficulté à lire.
– Ce site a été réalisé avec la collaboration exceptionnelle du Groupe DÉFI Apprentissage de l’Université de Montréal, qui travaille en recherche depuis près de 20 ans, du Comité régional des association[s] pour la déficience intellectuelle (CRADI), de l’Association québécoise des personnes aphasiques, du Regroupement pour la Trisomie 21 et du Mouvement des Personnes d’Abord de Montréal.
– Le Groupe DÉFI Apprentissage est une équipe de recherche affiliée au Département de psychopédagogie et d’andragogie, de la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal. L’équipe, qui est co-dirigée par les professeurs Sylvie Rocque et Jacques Langevin, consacre ses travaux à l’intervention éducationnelle et sociale auprès des personnes qui ont des déficiences intellectuelles, avec ou sans troubles envahissants du développement.
– Cette façon différente d’accéder à la communication écrite mise sur une correspondance orthographique stable entre les lettres (graphèmes) et les sons (phonèmes). L’ortograf altêrnativ utilise seulement 35 correspondances graphèmes/phonèmes alors que l’orthographe conventionnelle en compte plus de 4000. Attention, l’ortograf altêrnativ n’est pas une nouvelle façon d’écrire le français. Elle est un mode alternatif d’écriture au même titre que le braille, destiné à des personnes que la complexité de l’écriture place dans une situation d’analphabétisme, de dépendance envers autrui ou d’exclusion à la vie démocratique.
L’andragogie est la pédagogie des adultes. Ce néologisme, utilisé ici par un « département de la faculté des sciences de l’éducation de l’université de Montréal », semble mal formé, car anêr, « homme », s’oppose à et exclut gunê, « femme ». L’andragogie serait donc l’éducation des seuls mâles.
Autre maladresse de langue : « Cette façon différente d’accéder à la communication écrite » au lieu de « Cette façon différente de faire accéder à la communication écrite » ou, mieux, « Cette façon différente de faciliter la communication écrite ».
==> Mots clés : orthographe de SMS, orthographe simplifiée
• Note 257 du 20 février 2008. Les médias me rendent malade, 144
–– Arlette Farge petit-savoyard de la littérature (a), 1
La Vie fragile. Violence, pouvoirs et solidarités à Paris au XVIIIe siècle, livre d’Arlette Farge (collection Points, Seuil, 1992), bel exemple de blabla puéril et prétentieux d’une historienne directrice de recherche au CNRS et enseignante à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Selon le site de l’EHESS, Arlette Farge est « intéressée par l’image, la photographie et l’écriture de l’histoire ».
Quelques exemples parmi trop d’autres.
– Le couple [Montjean et son épouse, artisans parisiens de la rue Croix-des-Petits-Champs] fabrique des ouvrages de modes à l’aide d’une employée, p. 103 (photo ici)
– Les disputes conjugales, dont les causes, traditionnellement, sont la violence, l’ivresse et l’adultère, p. 102
– Elle est effrayée par avance de la menace qu’il fait peser sur elle, p. 112
– Deux feuilles volantes forment des ajouts sur quelques détails supplémentaires oubliés, p. 102
– En marge de la lettre, [il] appose cette petite phrase laconique, p. 100
– L’autorité monarchique et les élites, qui dominent la pensée du temps et commentent les événements auxquels ils assistent, définissent la foule en termes éminemment contradictoires, tout en l’associant de façon irréversible et indispensable à la bonne marche de l’ordre public, p. 197
– Cette gentillesse [...], cette complaisance, malgré peine, humeurs et disputes, coulent sur la femme Montjean comme l’eau sur la pluie, p. 108 (photo ici)
Noter aussi le truisme et la mièvrerie du titre : la Vie fragile, titre qui, de plus, a assez peu de rapports avec le contenu du livre. Littérature de mirliton.
a. Un petit Savoyard est un ramoneur d’autrefois, on peut l’imaginer barbouillé de suie de la tête aux pieds. Voir ici un autre extrait du livre d’Arlette Farge.
.==> Mots clés : mirliton, littérature simplifiée, litterature simplifiee
• Note 258 du 21 février 2008. Les médias me rendent malade, 145
–– Arlette Farge petit-savoyard de la littérature, 2
Pour le lecteur paresseux, les phrases remaniées.
– Le couple fabrique des ouvrages de mode avec l’aide d’une employée
– Les disputes conjugales, dont les causes, le plus souvent, sont la violence, l’ivresse et l’adultère
– Elle est effrayée par la menace qu’il fait peser sur elle
– Deux feuilles volantes forment des ajouts sur quelques détails oubliés
– En marge de la lettre, [il] appose cette phrase laconique
– L’autorité monarchique et les élites, qui dominent la pensée du temps et commentent les événements auxquels elles assistent
– Cette gentillesse [...], cette complaisance, malgré peine, humeurs et disputes, laissent la femme Montjean indifférente
• Note 259 du 24 février 2008. Les médias me rendent malade, 146
–– Arlette Farge petit-savoyard de la littérature, 3
Non seulement le style est malade, mais la pensée boitille.
– Même en prison, les voleurs maintiennent des contacts avec l’extérieur, tentent des évasions, s’écrivent régulièrement à propos de tel ou tel trafic, p. 180
– Situation qui souligne la sollicitude inquiète des parents pour leurs enfants : ils assument leur défense, recueillent l’enfant fugueur à force de coups, protège [sic] même ceux qui auraient l’âge de résister tout seuls, p. 138
– Meurtri de coups de poing et de pierre, le malheureux crie miséricorde et demande à genoux un confesseur. La Duparc, marchande de marée, nie avoir été la dernière à l’achever, p. 320
• Note 260 du 25 février 2008. Les médias me rendent malade, 147
–– Arlette Farge petit-savoyard de la littérature, 4
– Si [...] Billiard [...] refuse de baisser son bonnet sur ses yeux, et revêt ostensiblement le plus bel habit de deuil de son épouse morte un an auparavant, [...] c’est parce qu’il [...], p. 229
Traduction : Si [...] Billiard [...] refuse de baisser son bonnet sur les yeux, s’il a revêtu ostentatoirement son plus bel habit, qu’il portait lors du deuil de son épouse, morte un an auparavant, [...] c’est parce qu’il [...].
• Note 261 du 26 février 2008. Les médias me rendent malade, 148
–– Arlette Farge petit-savoyard de la littérature, 5
Quelques échantillons d’un abominable style universitaire et pseudoartiste, affecté, bling-bling, torturé et prétentieux.
– J’aime aussi penser l’archive comme une irruption. [...] Texte rugueux, où chaque incident se pense à travers l’avènement du singulier, p. 12
– Le surgissement [chez le spectateur d’une exécution publique] d’une identification au supplicié qui s’établirait hors de la séquence obligée, punition, volonté royale, repentir, soumission et ordre public, p. 208
– Au cœur de la ritualisation lente de l’agonie et du regard prolongé de la foule sur elle [sur l’agonie, c’est-à-dire sur la personne qui agonise lors d’une exécution publique], se logent sans aucun doute le goût, le désir de percer enfin ce qu’est ce mystère : perdre la vie, p. 218
– Parfois même le don de la vie et le surgissement rapide de la mort se confondent en elle [en la femme en général], tant il lui arrive de donner naissance à des enfants qui bientôt mourront, p. 219
La langue de Pierre Miquel est opaque (voir la note 179), celle d’Arlette Farge est, en plus, prétentieuse.
Il n’y a pas chez Pierre Miquel de volonté d’être opaque, Pierre Miquel n’est que maladroit, bâcleur et paresseux. En revanche chez l’irruptrice, advenante et surgissante Arlette Farge, aux défauts de Pierre Miquel s’ajoute une volonté prégnante d’être opaque.
Voir la note 179 bis sur l’historien et romancier Joël Schmidt et ici une note sur Catherine Vincent.
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Dossiers
• Le style c’est l’homme, analyse de l’expression macronienne ici
• Lesdites « Rectifications de l’orthographe » de 1990, analyse d’un cafouillage ici
• Le style déplorable des historiens ici
• Le piège de la locution « sauf à » ici
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