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Notes jetées ici sans preuve, 43
• Mélanges •
Mélanges est la fusion provisoire de « Notes jetées ici sans preuve » (sur la langue et sur les médias)
et de « De l’Opération CoViD-19 » ; s’y ajoutent quelques autres faits d’actualité,
comme les manœuvres visant à restreindre la liberté d’expression, la guerre en Ukraine,...
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Mélanges, janvier 2023, XXVIII
1. — LANGUE, republication exceptionnelle, 1er janvier. Parmi mes leçons notables sur la langue française, il y a la leçon 68, intitulée « Permettre de pouvoir être possible », qui recense des phrases remarquables tirées d’un des derniers discours du président François Hollande, « publié le 21 Mai [sic pour la majuscule] 2015 » sur Elysee.fr et intitulé « Clôture des 30 ans d’Initiative France ».
Pour commencer l’année sur une pointe d’humour amer et ricaneur, la revoici.
• Vous avez également été capable aussi bien de développer des micro-entreprises, que de permettre à des start-up de devenir leaders dans leur domaine.
Noter le « capable de permettre ».
• J’ai veillé à ce que nous puissions avoir un certain nombre d’instruments qui puissent être utiles aux entreprises.
• Le concours mondial de l’innovation vise à permettre que les projets les plus innovants puissent être accompagnés.
Noter le « permettre qu’ils puissent ».
• Permettre que des étudiants qui voulaient créer leur entreprise puissent le faire tout en gardant leur statut d’étudiant.
Encore un « permettre qu’ils puissent ».
• [Un statut] qui puisse leur permettre de donner toutes leurs chances à leur création d’entreprise.
• La démocratie, c’est aussi de permettre à chacune et à chacun de pouvoir créer.
Noter le joli « permettre de pouvoir ».
• Nous pourrons simplifier autant qu’il sera possible.
Et enfin ci-dessous un condensé : « permettre de pouvoir être possible » :
• Permettre que la création d’entreprise puisse être possible pour tous.
Oui, toutes ces phrases sont bien tirées d’un seul et même discours (1 « capable », 2 « possible », 6 « permettre », 8 « pouvoir » : autant de signes d’impuissance ?), discours qu’on trouvait autrefois officiellement transcrit ici, sur le site Elysee.fr. Le lien est mort, mais la page de ce joyau de l’art oratoire français a été heureusement archivée en janvier 2017 sur Web.archive.org (ou ici, archive d’archive, par sécurité).
Copie partielle d’écran de la transcription officielle du discours sur Elysee.fr.
Dans l’ensemble du discours, le verbe pouvoir est utilisé 41 fois, possible 14 fois, possibilité 1 fois, permettre 20 fois. Noter aussi que Hollande y dit 5 fois en même temps. Le « président des bisous » aurait-il inspiré le furieux du Touquet, le possédé d’Amiens ?
« Permettre d’être capable », « être capable de pouvoir » et autres tournures hollandiennes récurrentes du même tonneau, voir mes leçons 19, 22, 23, 24 et 26, 30, 38 et 48, 49 et 58 entre autres : un festival.
À sa décharge, Hollande n’était ni un prétentiard ni un demi-dingue ni un sadique, à la différence de son successeur Macron.
Auto-archives, dossier Hollande, permettre de pouvoir.
2. — Livre audio gratuit – à l’attention de l’ami J. G. : dès que j’aurai le temps j’écouterai les Enquêtes de François Lecamp détective aveugle de T. Combe (pseudonyme d’Adèle Huguenin-Vuillemin, 1856-1933), qui m’intriguent. Télécharger ici. Mise à jour. Ecouté, c’est fade.
3. — Mon touite (https://archive.ph/ZuyaV) de vœux à Macron ce 1er janvier :
Pour 2023 je vous souhaite, Monsieur, une bonne destitution, une bonne dégradation nationale, une bonne saisie de tous vos biens & une bonne incarcération.
Je forme des vœux identiques pour les ministres & les élus qui vous ont soutenu dans votre détestation féroce de la France.
(279 signes.)
4. — 2 janvier. Suite du touite précédent. Mille bombes ! dans ma précipitation, je viens d’effacer par erreur mon touite ci-dessus à Macron. Je l’ai rétabli sous cette forme (j’ai supprimé l’inutile « tous » de « tous vos biens ») [https://archive.ph/T6ZaK] :
Pour 2023 je vous souhaite, Monsieur, une bonne destitution, une bonne dégradation nationale, une bonne saisie de vos biens & une bonne incarcération.
Je forme des vœux identiques pour les ministres & les élus qui vous ont soutenu dans votre détestation féroce de la France.
Entre les touites, les retouites, les masquages, les bloquages, les citations, les actualisations de page,... il est fréquent que je ne sache plus où j’en suis ni même où je suis, et le tournis me prend.
Je me suis demandé sans trouver le temps de décider s’il n’eût pas mieux valu écrire « qui vous ont soutenu malgré votre détestation féroce de la France » plutôt que « qui vous ont soutenu dans votre détestation féroce de la France », mais, au demeurant, les deux sont vrais : le soutenir malgré c’est implicitement et par voie de conséquence le soutenir dans.
5. — Macron est le modèle même du psychorigide, il n’y a rien à attendre de bon qui puisse venir de lui, il faut que les parlementaires enclenchent au plus vite le processus de destitution. L’avenir est entre leurs mains : ou ils agissent ou c’est la rue et l’émeute qui agira.
Vie-publique.fr, article 68 de la Constitution, procédure de destitution du président de la République « en cas de manquement [du chef de l’Etat] à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».
6. — Pourquoi les parlementaires ne font-ils pas ce pour quoi ils sont élus et rémunérés ?
Un déclenchement éventuel du processus de destitution de Macron les fait frémir d’horreur : « Et si ensuite on s’en prenait à nous pour les mêmes raisons ? », se demandent-ils.
7. — Médias. Culture.gouv.fr : « Bruno Le Maire [et deux autres ministres] annoncent une aide de 30 millions d’euros aux éditeurs de presse les plus touchés par l’augmentation de certains de ses coûts de production. Cette augmentation remet en cause la capacité de la presse à remplir sa mission essentielle d’information du public qui contribue à l’objectif à valeur constitutionnelle de pluralisme » (14 décembre 2022).
Ce n’est pas une intensification de la propagande qui sauvera Macron, il est au bout de son rouleau.
Noter que, selon Catherine Nay (vidéo, 3 janvier), Macron ne serait « pas fini », néanmoins il serait « hyperdoué ». Chez les journacloches aussi, ça sent la fin, et tout ce monde inutilement s’agite pour ne pas couler.
8. — Macron le présibroyeur d’âmes et de culture.
9. — Une histoire de revenant ? Je l’ai supprimé (voir l’alinéa 4), mais mon touite du 31 décembre 2022 à Macron est toujours là (dans sa rédaction initiale : « saisie de tous vos biens »). Parce que quelqu’un l’a retouité il a échappé à la destruction, ou pour une tout autre raison ?
10. — LANGUE, chez les dingues. Non ? Mais si ! Bfmtv.com : « La ville de Pantin rebaptisée [pour une durée de un an] “Pantine” en 2023, pour soutenir l’égalité femmes-hommes », annonce le maire, Bertrand Kern, du Parti socialiste. À enfermer d’urgence.
Noter que le nom commun pantine existe, ça peut servir : Littré nous apprend qu’« il faut quatre pantines pour faire une main ».
Et le film : Paris brûle-t-elle ?
Texte de l’image pour les utilisateurs de la lecture vocale.
« Pantine engagée pour l’égalité ».
11. — Macron m’a TUER l’économie. Macron m’a TUER la France. Le Mozart de l’électricité.
12. — LANGUE. Défense de la langue française, « ces substitutions [...] initiées [sic] dans les médias » ; les boulettes, détails ici.
Alors #Halte_A_L_Anglo_Charabia ou pas ?
Initier, ce qu’en pense l’Académie française ici.
13. — 4 janvier. Bfmtv.com : « Macron invite son gouvernement [...] à “rester à l’écoute des préoccupations des Français”. »
Pauvre homme, pour rester à l’écoute, il faut y avoir été.
14. — 5 janvier. J’ai interpellé ce jour sur Twitter plusieurs personnes, dont des parlementaires, avec ce touite : « La situation est apocalyptique, et toujours aucun appel à enclencher la procédure de destitution ? De quoi les parlementaires ont-ils donc peur ? »
Même si la procédure est vouée à l’échec, la lancer serait « un geste fort », comme disent les journacloches, car aujourd’hui les petites gens se sentent abandonnées de tous et en particulier de tous leurs élus.
15. — 6 janvier. Tout sourire et tout à son plaisir, Macron persiste à faire le beau gosse sur les écrans alors que la situation générale est apocalyptique. Devant les soignants lors de ses « Vœux aux acteurs de la santé », tout culot il déclare (vidéo) : « On va vivre dans les années qui viennent [...] dans une situation qui va plutôt se dégrader en terme d’offre médicale. » Il sourit beaucoup durant cette allocution et retient un rire. Plus choquant encore que les propos débités avec le sourire par le vendeur d’aspirateurs, c’est le silence des « acteurs de la santé ». Personne dans l’assistance ne se récrie, ne se lève ni ne bondit. Des gens triés sur le volet ? Des figurants rémunérés, et tous masqués afin qu’on ne les reconnaisse pas ? BFMTV a censuré les mouvements divers ?
N. B. Deux fois le verbe bâtir en trois minutes.
16. — LANGUE, néologisme, francisation.
Shadow banned (jargon de Twitter, « Bon sang ! je crois que suis shadow banned ! ») : pourquoi pas « obombré » ?
Littré :
• obombrer, v. t..
1. Terme mystique. Couvrir d’une ombre. Les anges l’obombraient de leurs ailes. [...]
[Avec le sens de « protéger », semble-t-il ; Littré n’est pas explicite.]
[...]
2. Fig. Éclipser, mettre dans l’ombre (peu usité en ce sens). « M. de Vendôme ne disputa rien à M. du Maine, et il évita sagement d’en être obombré », Saint-Simon, 126, 134.
Parmi les nombreuses acceptions du mot ombre, Littré :
• ombre
[...] Fig. L’ombre considérée comme ce qui protége [sic pour l’accent].
Dictionnaire de l’Académie :
• obombrer
Étymologie : XIIe siècle. Emprunté du latin obumbrare, « couvrir d’ombre », puis « protéger ».
1. Litt. Couvrir d’une ombre. Un bel œil obombré, maquillé.
2. Dans la littérature sacrée. Couvrir, protéger de son ombre. Les anges l’obombraient de leurs ailes.
« Le shadow banning [...], en français “bannissement furtif”, est, dans une communauté en ligne, le blocage total ou partiel d’un utilisateur ou de sa production, à l’insu de celui-ci. »
Pour shadow banning, disons « obombrage ».
Autre proposition, qui m’est offerte par la définition de Littré, pour shadow banned : « éclipsé ». Noter que le
shadow banning est une éclipse, une invisibilisation partielle, mais pas forcément temporaire : les censeurs de Twitter sont gens capricieux.
N. B. : shadow-banni, shadow-bannir, shadow-bannissement sont des chimères.
FranceTerme n’a à ce jour aucun équivalent français à proposer.
17. — L’opposition à Macron a peur d’utiliser la bombe atomique, la destitution. Elle trouve mille raisons de se faire des sueurs froides.
18. — LANGUE, risque de contresens, mettre à l’ombre.
Littré :
• mettre à l’ombre
Fig. Mettre un homme à l’ombre, le mettre en prison.
« Bon ; je vois mon fripon ; nous l’allons mettre à l’ombre », les Deux Arlequins [...].• mettre à l’ombre, tuer.
« Il en mit encor vingt à l’ombre ; Mais bientôt, accablé du nombre, La camarde allait le faucher », la Henriade travestie, IV.
[...] « Vautrin se leva, se mit en garde, et fit le mouvement d’un maître d’armes qui se fend, “Et à l’ombre !” ajouta-t-il », Honoré de Balzac, le Père Goriot.
19. — LANGUE, fausse étymologie selon le Dictionnaire de l’Académie.
• pavaner (se)
Etymologie : XVIIe siècle. Dérivé de pavane.
Parader en faisant valoir sa prestance, sa parure. [...]
Se dit parfois, par une fausse étymologie, du paon qui fait la roue.• pavane
Etymologie : XVIe siècle. [...] Emprunté de l’italien dialectal pavana, « danse de Pava », nom dialectal de Padova, « Padoue ».
Danse [et] air de musique sur lequel on exécutait cette danse.
20. — LANGUE. Scrabble : « Des mots interdits, mais on a réussi à sauver salope et enculé ».
Voir l’alinéa 59.
21. — 7 janvier et date anniversaire de la naissance de Péguy. Macron :
La défense, face à l’adversité, de Dreyfus et de la République. L’amour, jusqu’au sacrifice, de la patrie. 150 ans après sa naissance, Charles Péguy nous invite toujours à retrouver la mystique française qui nous unit.
Ma réponse au président :
« L’amour, jusqu’au sacrifice, de la patrie. »
La phrase est imprudente, car pour vous définir, Monsieur, il n’est que de la modifier à peine : « L’amour de soi jusqu’au sacrifice de la patrie. »
À côté de nos grands hommes vous n’êtes que plus petit et plus laid.
Macron est un charognard et un vampire, il se nourrit d’autrui mort ou vivant.
22. — LANGUE, parâtre. Macron (vidéo) : « On a trois enfants et sept petits-enfants avec mon épouse. »
Macron n’est pas un père, mais un parâtre (penser à son pendant marâtre). Dictionnaire de l’Académie :
• parâtre
[...] Rare. Beau-père, pour des enfants dont la mère s’est remariée. Ne se dit plus guère qu’en mauvaise part.
23. — Sans fin le martyre de Paris. Zario58 (ironique) : « C’est beau Paris ! #saccageparis ».
LesmediasM : « Famoso ! Avec un banc pour mater les pisseurs et pour profiter, les deux pieds dans la pisse, de l’odeur. #SaccageParis #Paris_la_pisse ».
N. B. Regardez la forme : on pourrait croire qu’on pisse dans une vulve.
24. — LANGUE, orthographe, aplatir, 1/2. Il m’est quasi impossible de m’en défaire, de premier jet j’écris toujours applatir (de « plat »), avec deux p comme approvisionner (de « provision »), apporter (de « porter »),...
Il fut un temps moins imprévisible où on écrivait applatir (Dictionnaire de l’Académie de 1694, idem en 1718). Notons aussi qu’en 1694, comme en 1718, on écrivait appaiser (de « paix »), et non apaiser comme aujourd’hui.
25. — LANGUE, orthographe, aplatir, 2/2. Ce qu’en dit Nina Catach dans son Dictionnaire historique de l’orthographe française : « La série des consonnes doubles à la limite préfixe-radical est l’un des domaines du français actuel dans lequel on constate le plus d’inconséquences » (voir les pages 1 et 1154). Les lexicographes de l’Académie ont fait un travail de simplification, mais partiel.
26. — 11 janvier. La Plume Libre : « Brigitte Macron s’est déclarée en faveur de l’uniforme obligatoire à l’école, “mais une tenue simple, pas tristoune”, à la veille de l’examen à l’Assemblée d’une proposition de loi RN visant à rendre obligatoire l’uniforme dans les écoles et les collèges. »
LesmediasM : « Brigitte Macron est donc aussi ministre de l’Education nationale ? Ses manœuvres pour féminiser et humaniser la tyrannie cruelle de Macron ne marcheront pas, car en vérité tout est faux dans le Macron. »
27. — LANGUE, orthographe et recteurs. Francebleu.fr (https://archive.ph/kjotc) : « Niveau d’orthographe : le ministre de l’Education Pap Ndiaye réclame une dictée quotidienne en CM1 et CM2. [...] [Il] a envoyé une note aux réacteurs [sic] d’académie pour dévoiler son “plan orthographe”. »
28. — LANGUE, 13 janvier. Etudiant.lefigaro.fr : « “Les citoyen.ne.s ont-iels le pouvoir ?” À l’IEP de Lyon, l’écriture inclusive jusque dans les partiels ».
29. — LANGUE, Twitter, typographie, les ponctuations précédées d’une espace*, compromis.
J’écris ce texte pour ne plus avoir à me répéter sur Twitter.
Sur Twitter, je colle en général mes guillemets français, et de nouveau un lecteur me reproche de ne pas mettre d’« insécables » (lesquelles n’existent pas sur Twitter).
En l’absence d’insécables, la meilleure politique est, par sécurité, de coller systématiquement ces guillemets, afin que des fermants ne se retrouvent pas en début de ligne ou que des ouvrants ne se retrouvent pas en fin de ligne. Ma solution est visuellement acceptable, car modérément lourde et non équivoque.
Quid du deux-points, du point-virgule, du point d’interrogation, du point d’exclamation pour qu’ils ne se retrouvent pas en début de ligne ? Ça se complique, car je n’aime pas la lourdeur visuelle du deux-points collé (le deux-points doit être bien détaché, car il pourrait passer pour un point-virgule) ni celle du point-virgule collé (qui risque de passer pour un deux-points ou pour une virgule) ni celle des points d’interrogation et d’exclamation collés (surtout collés à des guillemets fermants eux-mêmes collés),...
Twitter est typographiquement très pauvre : pas d’insécables donc (Twitter est anglo-saxon, et les Anglo-Saxons collent tout), pas de gras, pas d’italique, pas de couleurs,... À ces contraintes s’ajoutent la contrainte des 280 signes, qui est à la fois une bonne (pensée dégraissée, ramassée) et une mauvaise contrainte (un peu chronophage).
Si j’ai la possibilité de tout décoller, je le fais parfois, mais ce qui déterminera mon choix c’est la lisibilité (en premier), l’équilibre des noirs et des blancs, le temps que j’accepte de consacrer à ces acrobaties de mise en forme,...
Autre problème, les guillemets anglais précédés ou suivis de guillemets français (« “...” ») : le cas n’est pas fréquent et je préfère décoller les français si j’ai la place (à plus forte raison dans le cas de ces trois ponctuations se suivant : « ... “blablabla” » !).
Si je dois, pour ne pas dépasser la limite des 280, choisir entre reformuler un touite déjà travaillé voire ciselé et tout coller, je n’hésite pas, je colle. Twitter n’est pas un concours de bonne typographie, il ne nous en fournit pas les outils.
Principe immuable : uniformiser au maximum, et si je dois coller une fois un certain signe de ponctuation je le fais tout au long du touite pour tous ses semblables.
Adresse de l’ancre : http://lesmediasmerendentmalade.fr/Notes-jetees-ici-sans-preuve-43.html#typo
———
* En typographie, « espace » est féminin. Il y a au moins deux types d’espaces, l’espace fine et l’espace forte, ou justifiante.
30. — Alexis Poulin : « Télécharger les rapports McKinsey sur le métier d’enseignant à 500 000 € et vous rendre compte de la gabegie d’argent public. Merci à David Luneau d’en avoir fait demande à la CADA. » Ici.
31. — 16 janvier. Quand Macron décrétera la mobilisation de tous les Français en âge de combattre, les bobos, bobinets et bobinettes reprendront terre.
Il n’y a qu’une seule guerre, c’est celle de Macron contre la France. Ne regardons pas ailleurs (https://archive.is/M99F5).
32. — 16 janvier, LANGUE. Franceinfo, à propos de la réforme des retraites : « Macron ne croit pas à “la victoire de l’irresponsabilité”. »
En revanche il croit au blabla et aux effets de mots et de formules. Les politicards savent que s’ils usent d’une formulation originale elle sera immédiatement reprise par les paresseux journacloches, qui, tout heureux de l’aubaine, en feront un titre. C’est gagnant-gagnant.
33. — LANGUE, porter. Nicolas Mayer-Rossignol (Parti socialiste) : « Nous porterons ce que veulent les militants. »
@LesmediasM, réponse : « Mais bon sang de bonsoir ! cessez d’être artificiel, et arrêtez de porter dans chacune de vos déclarations, c’est vous qui portez, et c’est le lecteur et l’auditeur qui fatiguent. »
En état de récidive, voir ici : « Fidèle à la ligne centrale que nous portons »...
34. — Zemmour se plaint que la natalité française chute. Je lui réponds : « Les couples n’ont pas trop envie que leurs enfants meurent poignardés à un coin de rue. Alors ils n’en font plus. » Ce qu’on appelle de l’humour noir.
35. — LANGUE.
CNews (https://archive.ph/8mfPK) : « Philippe Martinez : “Il faut que les jeunes soient mobilisés mais je fais conscience à la jeunesse.” »
CNews est un habitué du charabia, de la fausse citation et de la coquille. Sur Twitter il est le plus cacographique de tous les grands médias, et les fréquentes remarques n’y font absolument rien. Sur ses textes pourtant très courts, il y a du travail pour des correcteurs.
36. — LANGUE. Je reviens sur interpeller/interpeler : c’est bien l’Académie française qui, dans sa 9e et dernière édition, a validé les deux orthographes et les deux prononciations.
Ici la 8e édition, avec une seule graphie.
Voir mes leçons 597, 679 et l’alinéa 14. J’ai toujours du mal à y croire.
37. — LANGUE. Lu sur Twitter : « Les forces armées ukrainiennes refusent de se rendre dans le secteur du front contrôlé par Wagner. »
Ayant lu trop vite, j’avais compris tout le contraire : « Dans le secteur du front contrôlé par Wagner, les forces armées ukrainiennes refusent de se rendre. »
38. — Vidéo, 20 janvier, Macron : « Nous allons transformer nos armées. »
Ma réponse au logorrhéique du Touquet : « Pure agitation pour faire oublier tout le reste & détourner l’attention des sujets qui font vraiment polémique : insécurité, immigration, paupérisation, désastre sanitaire, huile jetée sur le feu de la guerre en Ukraine, tyrannie personnelle humiliante & sans repos, nombrilisme... »
(Dans l’original, le deux-points a été collé pour que la limite des 280 signes ne soit pas dépassée.)
39. — LANGUE, typographie, 21 janvier. Confirmé : … (alt + point) compte pour 1 signe et ... (3 points) compte pour 3. Gain de 2 signes.
Autre astuce, assez connue, l’esperluette (&), qui permet l’économie de 1 signe.
40. — Pierre de Gaulle sur la guerre en Ukraine, vidéo de 30 minutes sans langue de bois du 22 décembre 2022.
Mise à jour. De Gaulle est aussi interrogé ici (vidéo de 40 minutes du 16 janvier 2023) par Bercoff (le très crispant « Monsieur Effectivement » faussement profond).
41. — Rappelé ce 22 janvier à Macron : « Il n’y a qu’une seule guerre, c’est celle que vous menez contre la France. »
42. — LANGUE, typographie, esperluette. La seule règle concernant l’esperluette que j’aie pu déduire de ma lecture des textes français anciens utilisant ce signe est qu’elle n’est jamais utilisée en début de phrase ou de ligne (en début de vers, par exemple, on écrit Et et non &).
On trouve &c. au sens d’« et cetera », au XVIIIe siècle entre autres.
43. — 25 janvier, Renaud Camus est de retour sur Twitter (il semble cependant avoir beaucoup perdu de sa verve).
Mise à jour du 28 janvier. Il reprend de vieux touites, mais ils ont perdu leur pertinence, leur originalité et leur acidité originelles. Tout est fade. Est-ce le destin de la plupart des touites, de mal vieillir ?
44. — 26 janvier. Escalade guerrière de Macron le pitre mondial ; mourir pour l’Otan ; Twitter. Jusqu’à lasser, depuis une semaine je répète ces deux touites presque à chaque occasion appropriée :
• La situation est apocalyptique, et toujours aucun appel à enclencher la procédure de destitution. De quoi les parlementaires ont-ils donc peur ? Même si la procédure est vouée à l’échec, la lancer serait « un geste fort », comme disent nos journacloches.
• Quand Macron appellera à la mobilisation de tous les Français en âge de combattre, les bobos, bobinets et bobinettes reprendront terre. Il n’y a qu’une seule guerre, c’est celle de Macron contre la France. Ne regardons pas ailleurs.
45. — Vaccins anti-CoViD-19, sang contaminé, transfusion. Selon Sudouest.fr, « la désinformation sur les vaccins pousse des internautes à rechercher du “sang pur” » (article du 25 janvier).
46. — LANGUE, 27 janvier. Réitérer, réaffirmer, relever... La Macronie n’est plus seulement une dictature, c’est également une blablature.
Macron ce jour : « Lors de notre entretien, j’ai réitéré au Président @LulaOficial le soutien de la France après les attaques contre la démocratie brésilienne. Nous avons réaffirmé notre détermination à agir pour le climat, la biodiversité, nos forêts et contre la faim. Nous relèverons ces défis. »
47. — 28 janvier. Macron (vidéo) nous parle des émissions françaises de CO2 qui ne baissent pas assez vite.
Réponse : « Les Français se fichent bien de votre CO2, ils ne veulent pas être détroussés, rossés, violés, poignardés, assassinés à chaque coin de rue, ils [ne] veulent pas que leurs églises brûlent.
Vous le savez, mais vous voulez qu’on regarde ailleurs. Vous n’y parviendrez jamais. »
48. — LANGUE, écriture inclusive. Legifrance.gouv.fr, « Circulaire [du Premier ministre Edouard Philippe] du 21 novembre 2017 relative aux règles de féminisation et de rédaction des textes publiés au Journal officiel de la République française ».
Extrait : « Je vous invite, en particulier pour les textes destinés à être publiés au Journal officiel de la République française, à ne pas faire usage de l’écriture dite inclusive [...]. Outre le respect du formalisme propre aux actes de nature juridique, les administrations relevant de l’Etat doivent se conformer aux règles grammaticales et syntaxiques, notamment pour des raisons d’intelligibilité et de clarté de la norme. »
49. — LANGUE. Mairie du XIIe arrondissement de Paris, « être en situation de rue », c’est vivre dehors, être SDF, c’est en tout cas ce que je devine. Un comble de pruderie, de honte administrative.
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Dossiers
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• Discours de Macron à l’Institut de France, compte rendu critique approfondi ici
• Le style c’est l’homme, analyse de l’expression macronienne ici
• Lesdites « Rectifications de l’orthographe » de 1990, analyse d’un cafouillage ici
• Le style déplorable des historiens ici
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