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500/833 = 500e leçon sur un total de 833 leçons et notes

• 2 décembre 2018 Vivement le RIC !
Leçon 676/1009. – Encore une fausse citation de Leparisien.fr

Article de Julie Cloris de ce jour :

 Emmanuel Macron avait lancé : « S’ils veulent un responsable, il est devant vous ! […] Qu’ils viennent me chercher. Je réponds au peuple français ! »

http://www.leparisien.fr/politique/gilets-jaunes-un-acte-4-deja-en-preparation-02-12-2018-7958817.php
Archive : http://archive.is/W4BeU

La citation exacte est bien différente :

[...] Qu’ils viennent le chercher. Et, ce responsable, il répond au peuple français et au peuple souverain !

Voir aussi la leçon 514.

• Idem dans cet article de Francesoir.fr mis à jour le 2 décembre 2018 :

La formulation n’est [pas] anodine [...]: "S’ils veulent un responsable, il est devant vous! […] Qu’ils viennent me chercher. Je réponds au peuple français!"

Vivement le RIC !

Les journasots, croyant leurs confrères fiables, s’entre-copient.

http://www.francesoir.fr/politique-france/une-manifestation-8-decembre-2018-lelysee-des-gilets-jaunes-veulent-chercher-macron

 

 

• 4 décembre 2018
Leçon 677. – « BFM, collabos ! » 

« Où s’arrête la critique des médias, où commence la haine ? » :

https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/du-grain-a-moudre-du-vendredi-30-novembre-2018?utm_medium=Social&utm_source=Facebook#Echobox=1543760763

 

 

• 4 décembre 2018
Leçon 678. – Journasottise, ou l’incompétence du verbe

[Titre] Migrant acquitté de l’accusation de viol : ce qu’ont dit les assises
Par  Stéphane Durand-Souffland  Publié le 03/12/2018 à 20:41
[Chapô] ANALYSE - Idéologues et experts de salon se sont jetés sur un dossier dont ils ignorent tout, pour en tirer des conclusions tendancieuses et inventer l’invention [sic !] d’un « permis de violer » réservé [sic] aux ressortissants étrangers.

http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/12/03/31003-20181203ARTFIG00346-migrant-acquitte-de-l-accusation-de-viol-ce-qu-ont-dit-les-assises.php
Archive : http://archive.is/fZim4

Ce serait donc ça, le scandaleux, que ce permis de violer soit réservé aux étrangers, et qu’il ne soit pas donné à tout le monde ?
On n’ose plus dire « des étrangers », il faut faire précéder « étrangers » du mot « ressortissants » ? Après le mot « Français » quasi tabou, est-ce le tour du mot « étranger » ?
Chacun aura remarqué aussi « inventer l’invention ».
A noter que l’article est payant, payant mais bâclé quand même — du moins le début.
A journasot rien d’impossible.

 

 

• 4 décembre 2018
Leçon 679. – Le charabia de Christophe Castaner

Ce jour, audition de Christophe Castaner par la commission des lois du Sénat.
Lorsqu’il ne lit pas un texte ou n’a pas de réponse préparée, à cause de sa syntaxe brisée, très relâchée et du fait qu’il parle très vite (pour étourdir l’auditoire ? pour cacher ses fautes ? pour ces deux raisons à la fois ?), nous n’avons compris qu’environ un tiers de ce qu’a dit le ministre de l’Intérieur Castaner : sa syntaxe très relâchée oblige l’auditeur à suspendre l’écoute pour réfléchir et décrypter ce qui vient d’être dit, il perd ainsi les cinquante à cent mots prononcés durant cette interruption ; et le débit rapide saoule ; tout cela finit par lasser, par décourager l’attention, et même qu’on crie grâce.
Pas de transcription des réponses de Castaner sur le site du Sénat, et pas d’exemple à donner ; il faudra donc que le lecteur nous croie sur parole.
Aucun sénateur n’a pensé à protester, idem pour les journalistes et les non-journalistes qui commentent cette audition.
« Interpellation » est prononcé « interpeulation » par Christophe Castaner ; quant à sa prononciation de « gilet-jaune », on entend une sorte de « gilet-jeune ».
Comparé au grand charabiateur Emmanuel Macron, à la syntaxe brisée lui aussi, Castaner est pire et plus que grand à cause de son débit précipité. La France d’en haut branquignolesque, où tout est faux et frime.

N. B. L’Académie française accepte (ce qui nous surprend) interpeler, alors pourquoi pas interpelation ?
Voir la leçon 597.

 

 

• 6 décembre 2018
Leçon 680. – Liberté d’expression, dont celle de la presse, et subventions...

... selon le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières »*, extrait :

• Nous nous engageons enfin à protéger la liberté d’expression dans le respect du droit international, conscients qu’un débat ouvert et libre contribue à une compréhension globale des migrations sous tous leurs aspects. Afin de tenir cet engagement, nous entendons : [...]
c) Promouvoir une information indépendante, objective et de qualité, y compris sur Internet, notamment en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente, en instituant des normes déontologiques pour le journalisme et la publicité et en cessant d’allouer des fonds publics ou d’apporter un soutien matériel aux médias qui propagent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et les autres formes de discrimination envers les migrants, dans le plein respect de la liberté de la presse.

Quand on sait pertinemment que sous les appellations de xénophobie, de racisme et de discrimination on peut mettre tout et n’importe quoi, tout et son exact contraire, on imagine facilement que va se renforcer le réflexe d’auto-censure chez les journasots par peur de perdre leur emploi et l’estime de leurs pairs moutonniers.

• ... en sensibilisant les professionnels des médias aux questions de migration et à la terminologie afférente...

On traduira aisément « terminologie afférente » par éléments de langage, par mots tabous à ne pas utiliser, par police de la pensée, par pensée unique, par pensée unique du parti unique, par langue de bois, par novlangue, par euphémismes obligatoires (comme « incivilité » pour délinquance ou « agression gratuite » pour agression de haine,...), par blabla bon chic, bon genre, etc.
Le journasot sait très bien faire ça depuis quarante ans.

Remarquer que, assez curieusement, l’ONU a pensé aussi à la publicité : « ... en instituant des normes déontologiques pour le journalisme et la publicité... ». Elle a bien sûr fait semblant d’avoir oublié les arts, comme la littérature, la chanson, le cinéma, mais aussi la philosophie..., ce sera donc pour le prochain coup, l’ogre ne mange qu’un enfant à la fois.

Il est à parier que, selon le déchéant Lemonde.fr, nos propos et analyses ci-dessus sont intox, infox, exagérations, et complètement fantasmatiques :
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/06/vendre-la-france-a-l-onu-de-donald-trump-aux-gilets-jaunes-l-itineraire-mondial-d-une-intox_5393268_4355770.html

————
* PDF : https://undocs.org/fr/A/CONF.231/3

 

 

• 7 décembre 2018
Leçon 681. – Un pacte dit « juridiquement non contraignant »

Tous les grands médias et la plupart des politiciens déclarent, affirment et soulignent que ce pacte mondial* dont nous avons parlé dans la leçon précédente est « juridiquement non contraignant ». Exemple, Samuel Laurent dans Lemonde.fr** sous la rubrique mal nommée « Les décodeurs » écrit :

Ce texte, officiellement le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », est pourtant [?] le fruit d’un consensus : il visait à répondre à la crise des migrants de 2015 en Europe par une déclaration de portée essentiellement symbolique, réaffirmant un certain nombre de standards, mais ne comportant aucune espèce d’obligation en matière d’accueil.

Ce qui est assez en accord avec le texte du pacte lui-même :

Le présent Pacte mondial établit un cadre de coopération juridiquement non contraignant.

Pourtant, dans le texte dudit pacte, l’expression « nous [les signataires, les votants] nous engageons à » est utilisée 48 fois (sans compter les nombreuses occurrences du mot « engagement » ; exemple : « [les] engagements énoncés dans le présent Pacte mondial »).
Exemple :

Nous nous engageons à atteindre les objectifs du Pacte mondial et à honorer les engagements qui y sont pris, en accord avec notre vision et nos principes directeurs, en prenant des mesures concrètes à tous les niveaux pour favoriser des migrations sûres, ordonnées et régulières à toutes les étapes.

Nous y lisons également que « le Pacte fait autorité de par sa nature consensuelle ».
Quand bien même il serait « juridiquement non contraignant », impossible de nier qu’il soit moralement contraignant et même au moins quarante-huit fois moralement contraignant, ce qui n’est pas rien.
Enfin, qui dira qu’un pacte n’engage pas ?

Langue de bois et minimisation : le mot « défi » remplace 4 fois le mot « problème » dans le texte du pacte. Exemples :

Elaborer des stratégies cohérentes pour relever les défis posés par les mouvements migratoires.

Afin de relever les défis que posent les migrations...

« Relever les défis » = « résoudre les problèmes ».

Le même Samuel Laurent dans le même article sur le pacte mondial nous fait le coup fameux du malfrat « déguisé en faux policier » :

Sur les réseaux sociaux américains, ce sont des milliers de messages, vidéos, Tweet, qui décortiquent, article par article, les 41 pages du document, attribuant aux propositions des caractères contraignants qu’elles n’ont pas, voire imaginant qu’elles correspondent à un fantasmatique projet global, dirigé par quelques élites, de « remplacement » des populations occidentales par des migrants. Un processus de déformation désormais classique, qui a été croissant au début de l’année 2018.

Comme « faux » est de trop dans « déguisé en faux policier », « fantasmatique » est de trop dans « s’imaginant qu’elles correspondent à un fantasmatique projet global ». Deux bons gros contresens qu’on commet quand on en fait trop.

————
* PDF : https://undocs.org/fr/A/CONF.231/3
** https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/06/vendre-la-france-a-l-onu-de-donald-trump-aux-gilets-jaunes-l-itineraire-mondial-d-une-intox_5393268_4355770.html

 

 

• 9 décembre 2018
Leçon 682. – Michel Onfray à propos de la presse

Dans un article* du 8 décembre, Michel Onfray réclame...

... le retrait des aides à la presse, subventionnée par le contribuable afin de l’endoctriner et de le mépriser quand il refuse l’endoctrinement [et] une séparation des pouvoirs médiatiques et politiques.

N. B. BFM a été copieusement insultée (« BFM, enc...lés ! ») hier lors de la manifestation des gilets-jaunes aux Champs-Elysées. Noter que les radios et les télévisions bénéficient elles aussi de cadeaux fiscaux**.
Mise à jour du 15 décembre. « BFM, enc...lés ! » également entendu sur les Champs le 15 décembre.

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* https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/grandeur-du-petit-peuple
** https://www.capital.fr/economie-politique/le-cadeau-fiscal-fait-aux-grandes-chaines-de-television-et-stations-de-radio-1319093
Archive : http://archive.is/vO67B

 

 

• 11 décembre 2018
Leçon 683. – « Faire de cette colère une chance », 1/2

« Faire de cette colère une chance » est le titre totalement insincère et sans imagination donné par Elysee.fr à la plate allocution* du président Macron aux Français hier soir ; il répondait à la colère desdits gilets-jaunes.
On aura remarqué l’utilisation, une fois de plus, du ton apitoyé : il est M. Empathie, il nous comprend, il nous a compris.
Le mot « chance » est un des risibles, paresseux et agaçants tics verbaux depuis quelques années chez nos politicards rancis, et François Hollande l’aimait immodérément : voyez la leçon 52 (accumulation hilarante) d’avril 2015. La phrase la plus drôle contenant le mot « chance » a peut-être été celle-ci, tirée de son discours de clôture de la « conférence pour un nouveau modèle de partenariat économique entre l’Afrique et la France » :

Si nous pouvons convenir d’ouvrir les yeux de ceux qui n’ont pas encore compris que l’Afrique était une chance, une chance pour elle-même, une chance pour l’Europe et une chance pour la France, ce colloque aura déjà été utile. Parce que quand on ouvre les yeux, on peut aussi ouvrir les bras.

L’Afrique est « une chance pour elle-même » : on a oublié à quel point François Hollande était drôle (on trouvera de nombreux exemples sur ce site).
Les discours, les propos de nos deux derniers présidents (les seuls dont nous avons analysé avec précision les discours) ressemblent à des ruines : des bâtiments sans toit, des colonnes qui ne soutiennent rien, des escaliers qui ne mènent nulle part, des pièces grandes ouvertes à toutes les intempéries, à toutes les tempêtes, et çà et là les étrons furtifs de promeneurs pressés de se soulager.

Vivement le RIC !

N. B. 1. Si ce discours du 10 décembre 2018 est mal écrit et mal transcrit, il l’est moins que les précédents, et beaucoup moins que le discours de mars à l’Institut de France (voir la leçon 588 et les suivantes), que nous avons pu qualifier sans exagération de « catastrophique » ; noter aussi que notre analyse approfondie de ce discours de mars, constituée actuellement de vingt-deux parties, n’est pas encore terminée : il nous reste des choses à dire.
N. B. 2. « Bousculer » utilisé trois fois en 13 minutes : « bousculer la République », « laïcité bousculée », « bousculer le système politique ». C’est un tic, une manie : voir la leçon 600 et sa mise à jour.
C’est une macronerie comme le  « en même temps », mais que personne n’a encore repérée.

————
* https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2018/12/10/adresse-du-president-de-la-republique-du-lundi-10-decembre-2018
Archive : http://archive.is/Goo7c

 

 

• 13 décembre 2018
Leçon 684. – Charabia : on a trouvé pire que Macron, c’est Muriel Pénicaud

Le branquignolissime charabia de Muriel Pénicaud, ministre du Travail. De la bouillie :

https://www.facebook.com/ActuSecu974/videos/601021866978639/?t=61

rose Mise à jour. Voir aussi la leçon 1090, « Muriel Pénicaud, un cas spectaculaire de charabia ».

 

 

• 13 décembre 2018
Leçon 685. – « Faire de cette colère une chance », 2/2

Beaucoup de choses à redire sur l’allocution* du président du 10 décembre. Nous en avons ici sélectionné deux.

Premier extrait, à 1 min 58 s

Ce fut d’abord la colère contre une taxe et le Premier ministre a apporté une réponse en annulant et en supprimant toutes les augmentations prévues pour le début d’année prochaine mais cette colère est plus profonde, je la ressens comme juste à bien des égards. [Et] elle peut être notre chance. C’est celle du couple de salariés qui ne finit pas le mois et se lève chaque jour tôt et revient tard pour aller travailler loin.
C’est celle de la mère de famille célibataire, veuve ou divorcée, qui ne vit même plus [sic], qui n’a pas les moyens de faire garder les enfants [...].

Il fallait le dire ainsi : Cette colère, c’est celle du couple de salariés... (celle renvoyant à colère et non à chance).
« [Il] se lève chaque jour tôt et revient tard pour aller travailler loin » : ... et revient tard, car il travaille loin.

Deuxième extrait

J’entends que le gouvernement poursuive l’ambition des transformations de notre pays que le peuple a choisie il y a maintenant 18 mois ; nous avons devant nous à conduire une réforme profonde de l’Etat, de l’indemnisation du chômage et des retraites. Elles sont indispensables. Nous voulons des règles plus justes, plus simples, plus claires et qui récompensent ceux qui travaillent.

Il fallait le dire ainsi : Ces transformations sont indispensables.

Haine sotte et scolaire de la répétition ? Dans les deux cas on ne comprend pas, dans les deux cas un pronom renvoie à un mot qu’on ne pourra retrouver que si l’on relit ou réécoute. Grosse erreur, surtout dans un discours.
Même pas fichu d’écrire correctement un discours important de seulement treize minutes... Absence d’exigence, incompétence, bâclage méprisant ?
(En tout cas, l’incompétence de tous nos gouvernants est en train de devenir une évidence pour tous.)

————
* https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2018/12/10/adresse-du-president-de-la-republique-du-lundi-10-decembre-2018
Archive : http://archive.is/Goo7c


 

• 14 décembre 2018
Leçon 686. – Verbes transitifs indirects malmenés

Deux extraits du dernier article de Michel Onfray* :

• Michel Onfray [...] dénonce la récupération du pouvoir, qui utilise cette terrible actualité pour enjoindre les gilets-jaunes de rentrer chez eux.

• La meilleure hygiène suppose qu’on passe outre le commentaire du journaliste.

Corrections : enjoindre aux gilets-jaunes..., on passe outre au commentaire...

N. B. « Verbes transitifs indirects malmenés » : en langue macronique on dira « Verbes transitifs indirects bousculés ».

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* https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/vider-les-poubelles-des-gilets-jaunes


 

• 24 décembre 2018
Leçon 687. – Petit Dictionnaire d’orthographe et de typographie pour le sous-titrage

De DioKuan, édition 2011.
A télécharger à http://tsukiyo-novel.nanami.fr/Petit_dico_orthotypo_sous-titrage.pdf
Nous avons lu l’ouvrage en diagonale, il est intéressant et bien fait. Félicitations à l’auteur, DioKuan, que nous ne sommes pas parvenu à contacter.

 

 

• 25 décembre 2018
Leçon 688 – Bilan de l’année 2018, le « RIC toute matière », 1/2

L’année 2018, contrairement aux précédentes années depuis quarante ans, va s’achever sur une note d’espoir, presque sur une note de joie, grâce au mouvement des gilets-jaunes qui pousse devant lui ce rouleau compresseur des fausses démocraties, le « RIC toute matière », ou référendum d’initiative citoyenne sur tout sujet, dont le manque, le besoin vital est à chaque heure, à chaque minute qui passent plus évident.
Le RIC sur tout sujet n’est ni de droite ni de gauche ni des extrêmes, il est la vérité de la démocratie.
Il sera aussi l’occasion de démasquer les faux démocrates, les hypocrites qui trouveront cent raisons pour s’opposer au RIC ou pour en réduire le plus possible la portée jusqu’à le rendre inopérant.
Si les gilets-jaunes tiennent bon, s’ils « ne lâchent rien », on devrait s’amuser, mais on peut aussi s’attendre à une réaction très violente des gouvernants (et, bien sûr, des médias) et à tous les coups les plus tordus, les plus scélérats qui soient. Nous allons voir leurs vrais et plus sales visages.
Ou l’ogre Macron nous mangera ou nous le mangerons ; et puissent les gilets-jaunes refuser toute demi-mesure.
Aujourd’hui la question qu’on se pose est la suivante : comment a-t-on pu s’en passer ?

 

 

• 25 décembre 2018
Leçon 689 – Bilan de l’année 2018, le « RIC toute matière », 2/2

« Les hypocrites [...] trouveront cent raisons pour s’opposer au RIC », écrivions-nous ci-dessus, et c’est le politicard Henri Guaino qui ouvre le bal des hypocrites avec cette phrase bancaloïde :

L’idée qu’une telle nation [la France] peut être gouvernée par un système où chacun à chaque instant a son mot à dire sur chaque décision est une illusion peut-être séduisante en théorie mais dangereuse au regard des leçons de l’Histoire.

Noter qu’il eût fallu l’écrire ainsi, en supprimant les mots « une illusion » (c’est la solution la plus simple) :

L’idée qu’une telle nation peut être gouvernée par un système où chacun [...] est peut-être séduisante en théorie mais dangereuse au regard des leçons de l’Histoire.

Une maladresse qui s’apparente à celle du « malfrat déguisé en faux policier » (voir la leçon 681 ci-dessus) : à trop vouloir convaincre...
Source : https://francais.rt.com/opinions/57031-gilets-jaunes-risque-grand-defoulement-henri-guaino (archive : https://archive.is/GqlcG).

 

 

• 27 décembre 2018
Leçon 690 – « Sous le regard absent de journalistes avariés [sic] », 1/4

La phrase ci-dessus est tirée du livre Crépuscule de Juan Branco. L’auteur y parle entre autres du pouvoir exorbitant des oligarques des médias Xavier Niel, Bernard Arnault et Arnaud Lagardère et de leurs relations, de leurs liens avec Emmanuel Macron. Il parle abondamment de l’asservissement ou de la moutonnerie des journalistes, « soldats du système ».
Quoique souvent mal ou très mal écrit (syntaxe, orthographe, lexique, ponctuation, style...), le livre, très offensif, est presque passionnant ; et malgré ces défauts il nous semble fiable.
Il est gratuit** et, si nous n’avions pas peur de ce cliché journalistique et de la connotation de mensonge grossier dont il souffre terriblement, nous dirions : à lire absolument. De ce livre, la presse et Macron (« et ses sbires », comme on dit maintenant à tout propos et hors de propos sur Facebook) ressortent laminés, sonnés, K-O ; quant au lecteur, il en ressort effrayé, mais lavé de tous ses doutes, et se disant : c’est bien comme ça que je voyais les choses, il ne pouvait pas en être autrement.
Noter que Juan Branco rend un hommage explicite et appuyé au journaliste d’investigation Marc Endeweld, auteur de l’Ambigu monsieur Macron, ouvrage sur lequel il appuie une partie de son argumentation. Marc Endeweld apparaît comme le seul rescapé du naufrage médiatique général dénoncé par Juan Branco.

Pour finir, un extrait de Crépuscule :

Ce qui va être démontré ici, c’est que ceux qui sont qualifiés par les petits soldats de l’ordre établi [les journalistes] comme des « violents », tous ces gilets jaunes qui ont été tant raillés, sont ceux qui mieux que les autres ont compris.

Les innombrables fautes de syntaxe, d’expression, de style (laissons provisoirement de côté les coquilles, les fautes d’orthographe, de ponctuation et les courts bourdons)** sont peut-être dues au fait que le français n’est pas la langue maternelle de l’auteur, lequel a pourtant de nombreux diplômes français (dont une maîtrise en littérature moderne si l’on en croit Wikipedia) et est journaliste. Une preuve supplémentaire que certains diplômes français ne valent pas grand-chose, voire qu’ils sont extrêmement surfaits ? (Noter qu’on peut être journaliste et faire de nombreuses fautes : par exemple, dans la presse périodique des rédacteurs-réviseurs sont payés pour les corriger.)

Compte Twitter de Juan Branco : https://twitter.com/anatolium
Facebook : https://www.facebook.com/juan.branco.98/about (http://archive.is/F6ltv). Selon son Facebook, Juan Branco aurait même fréquenté l’Ecole normale supérieure, qui « est classée entre le 1er et le 3e établissement français des [= dans les] classements internationaux » selon le site de l’ENS.

Vivement le RIC !

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* Téléchargeable ici : http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf [IV-2019, lien mort] (version actualisée en décembre 2018 du texte d’octobre 2018, 111 pages). Archive : http://archive.is/p85Q2 [IV-2019, lien valide].
** Pour avoir dit sur le Facebook de l’auteur que son livre, « quoique hérissé de fautes de langue », était « particulièrement intéressant », nous avons été censuré, notre commentaire a disparu. Un mauvais point pour Juan Branco. Lui avons laissé un message personnel déclarant notamment : « Sur votre demande, je vous envoie une liste de cent fautes, dont au moins un contresens. »
(Ça nous embêterait un peu de publier cette liste, mais, si l’auteur nous la demande, nous la publierons ici pour prouver que nous ne mentons pas. En tout état de cause, crépuscule qualifie aussi bien la France en général que le style du livre, comme crépuscule de l’expression écrite.)

 

 

• 27 décembre 2018
Leçon 691 – « Sous le regard absent de journalistes avariés [sic] », 2/4

Noter que crépuscule a deux acceptions, « coucher », mais aussi « lever du soleil » (ce que l’étymologie peut expliquer) ; dans le livre Crépuscule* de Juan Branco, c’est la première, et plus courante, qui est utilisée : l’astre Macron se couche.

CRÉPUSCULE n. m. [...] Emprunté du latin crepusculum, dérivé de l’adjectif creper, « obscur », « douteux ».
1. astron. Lueur croissante avant le lever du Soleil, ou décroissante après son coucher, due à l’éclairement des couches élevées de l’atmosphère par le Soleil, alors situé sous l’horizon. Crépuscule du matin, ou Aube. Crépuscule du soir. [...] 

https://academie.atilf.fr/9/

————
* Téléchargeable ici : http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf [IV-2019, lien mort] (version actualisée en décembre 2018 du texte d’octobre 2018, 111 pages). Archive : http://archive.is/p85Q2 [IV-2019, lien valide].

 

 

• 28 décembre 2018
Leçon 692 – « Sous le regard absent de journalistes avariés [sic] », 3/4

Nous ne sommes pas le seul à avoir remarqué que la qualité du texte de Crépuscule* laisse à désirer ; ainsi un commentateur écrivait** le 24 décembre à 19 h 48 :  

Je me permets [...] une critique [...] sur la forme du texte de Juan, qui nuit véritablement à son efficacité et à sa large diffusion. C’est foutrement mal écrit ! Un style faussement ampoulé, d’innombrables redites, des fautes à foison, des phrases interminables… S’il-te-plaît Juan, revoie ta copie, sois aussi clair et efficace dans ton texte que tu peux l’être en interview. Il faut que ton enquête sois lisible par tou.te.s !

Notons que, le commentateur n’étant ni un orthographiste ni un orthographieur (voir ci-dessus les mots en gras), on imagine qu’un bon nombre de fautes d’orthographe lui ont échappé.

Un autre**, ce 28 décembre à 19:24 :

Bonjour, ce jeune homme s’exprime très bien et très clairement à l’oral, mais le texte est imbitable pour des gens normaux. Je comprends mieux la carence en culture générale et surtout littéraire des élites qui sont passées par science po et équivalent. Leurs cours sont-ils dispensés directement en novlangue ? En tout cas, il m’est impossible de diffuser ce texte.

Pas entièrement d’accord avec le commentateur ci-dessus : l’auteur Juan Branco n’écrit pas en novlangue, mais dans un idiolecte, dans une langue idiosyncratique, une langue personnelle faite de mille sortes de maladresses ; ce qui en effet met en péril le message et sa diffusion (et aucun éditeur n’envisagerait un instant de publier Crépuscule dans cet état ; un travail de correction et de récriture d’une trentaine d’heures par un professionnel serait indispensable avant publication***) : certains lecteurs n’oseront pas en recommander la lecture ; pour notre part nous en avons recommandé la lecture à plusieurs personnes en prenant la précaution de préciser qu’il était « hérissé de toute sorte de fautes ».

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* Téléchargeable ici : http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf [IV-2019, lien mort] (version actualisée en décembre 2018 du texte d’octobre 2018, 111 pages). Archive : http://archive.is/p85Q2 [IV-2019, lien valide].
** https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron (archive : http://archive.li/56oS5).
*** Précisons que nous sommes à la retraite et que nous ne prenons plus de travail.

 

 

• 30 décembre 2018
Leçon 693 – « Sous le regard absent de journalistes avariés [sic] », 4/4

Certains passages de Crépuscule* ressemblent à une traduction par Translate.google.fr d’une langue étrangère en français.
Vers la fin, le livre est assez lisible, mais surtout très intéressant : l’auteur nous parle de l’école Alsacienne, qu’il a fréquentée, de Gabriel Attal (secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale), de Benjamin Griveaux (porte-parole du gouvernement), de Stéphane Séjourné (directeur de campagne de la liste la République en marche pour les élections européennes de 2019)...
Finalement un livre « avarié » parlant d’un monde « avarié » (cinq occurrences du mot dans le livre**). Répétons-le : effrayant, il confirme la plupart de nos doutes les plus graves.
La VRépublique est bel et bien en train de crever, puissent ce livre et les gilets-jaunes abréger sa répugnante agonie.

N. B. Dans une vidéo***, Juan Branco déclare qu’une conférence donnée par Emmanuel Macron à Sciences Po alors que ce dernier était encore quasi inconnu était de la « bouillie intellectuelle complète ». Juan Branco parle du contenu ; « bouillie » est le terme que nous avons nous-même utilisé pour qualifier la risible prose macronienne.

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* Téléchargeable ici : http://branco.blog.lemonde.fr/files/2018/12/Macron-et-son-Crepuscule.pdf [IV-2019, lien mort] (version actualisée en décembre 2018 du texte d’octobre 2018, 111 pages). Archive : http://archive.is/p85Q2 [IV-2019, lien valide].
** « Leur récit [le récit de certains journalistes] avarié de la campagne présidentielle », « sous le regard absent de journalistes avariés », « cette pauvre et avariée endogamie », « ces rapports d’endogamie avariés », « un discours politique avarié ».
*** https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/Juan-Branco-desosse-Macron (archive : http://archive.li/56oS5).
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